jeudi 19 décembre 2013

Will I Am et Stromae Alors on Danse live @ Bercy

Will I Am lors de son concert parisien à Bercy de lundi 16/12, fait venir son ami Stromae pour un Alors On danse d'anthologie. Notre belge a pu testé le public de Bercy qu'il retrouvera en Novembre 2014. 

mercredi 18 décembre 2013

Stromae :Tous les mêmes, enfin le clip en version intégrale

Stromae interviewé sur Europe 1 le 18 Décembre


Stromae était l'invité de Thomas Sotto dans Europe 1 matin et a donné une belle leçon d'humilité ...sur laquelle beaucoup d'artistes devrait prendre exemple

revoici cette interview :


Stromae : "Le racisme a toujours existé" par Europe1fr

dimanche 15 décembre 2013

NMA : du couru d'avance, des couacs et Will I Am qui assure

Je ne vais tirer aucune gloire de mon quasi sans fautes sur le pronostic des lauréats des NMA qui ont été à la hauteur de ce qu'on pouvait en attendre d'un programme NRJ - TF1.

Dans certains cas, çà a même été pire que ce qu'on pouvait se permettre d’espérer : meilleur clip pour les One Direction devant les clips de Stromae (??!!)  et, surtout,  le couac technique sur la chanson de Katy Perry.

On ne peut que  juste retenir deux belles surprises : le prix mérité de James Arthur (volant la vedette à Alex Hepburn) et les prestations de Will I Am . Et encore dans ces deux cas, certains éléments ont franchement gâché notre plaisir...

Dans le détail, si Nrj a reservé 2 prix à Katy Perry qui, au moins, ne sera pas venue pour rien, il y a fort à parier que l'américaine se souviendra longtemps de l'erreur du technicien qui a confondu bande playback et bande play-back orchestre (bande son sans voix sur laquelle chante les artistes live, dans la plupart de ce type de show). 
L'américaine a assuré sa prestation malgré tout. Et même, en grande professionnelle, nous a joué la grande surprise lors de la remise du prix Artiste internationale (voir la photo) et a même réussi à faire une sacrée vanne sur les One Direction.  Cependant,  il y a fort à parier que TF1 aura beaucoup de mal à obtenir à nouveau l'artiste sur ses plateaux. 



Pour sauver un pathétique palmarès, on peut se réjouir que  Stromae, un des rares qui ait assuré parfaitement ses 2 performances, reparte avec 2 trophées largement mérités  (meilleur artiste, meilleur chanson), mais NRJ se paie le luxe de se  ridiculiser en faisant passer ses 2 clips derrière celui des One Direction. Le management du boys band a dû exiger que les garçons repartent avec 2 statuettes (comme Psy l'année passée) alors il a bien fallu céder ....

Sinon, mis à part le maestro belge, on ne peut pas dire que nos frenchies aient brillé par leurs qualités vocales. Je passe sur la brochette des jeunes artistes qui ont massacré la pauvre chanson de Pagny qui n'en méritait pas tant, mais voir Tal (meilleur chanteuse francophone, rien que çà) chanter en playback dans un tel show (ou encore Alizée ridicule dans son duo avec Will I Am)  n'est pas tout à fait ce qu'on pourrait attendre d'elles (si compter qu'on puisse attendre quelque chose de ces deux chanteuses). 

Même Joyce Jonathan, pourtant très à l'aise en live, a chanté en playback : et qu'on aille pas nous dire que c'est à cause de la mise en scène de sa chanson. Tout le monde (et ses fans en premier) l'aurait préférée chantant réellement sa chanson avec sa guitare. 

Mais ce n'était encore pas tout : Le pire a été de voir Olympe et Alex Hepburn chantant en play back Under, alors que Nikos venait de vanter leur qualité vocale respective : pathétique ! J'espère que l'un ou l'autre des artistes en  expliqueront la raison, au moins à leurs fans. 

Du coup, moi qui avait pronostiqué la victoire de l’écossaise pour la révélation internationale, je suis heureux de voir James Arthur (qui a publié un très beau premier album) remporter le prix. Mais pourquoi, TF1 et NRJ ont ils décidé de lui faire chanter sa sublime chanson Impossible en duo avec Tal ?
Si le britannique (qui cartonne dans le monde entier ) n'est pas encore très connu dans l'hexagone, il aurait pu très bien défendre seul sa chanson. Encore une idée préconçue et  à tort de TF1. Gageons, au moins, que ce prix et sa prestation  lui ouvre les portes du marché français. 

Pour terminer, on ne retiendra que 2 points positifs de cette soirée : 
  • Will I Am qui, avec une certaine classe, a joué le jeu de ce type de soirée, en venant taper le duo avec Stromae sur Papaoutai et, en acceptant de partager son Scream and Shout avec Alizée (quelle  bonté d'âme  :-)). Et en plus, il n'est même pas venu pour prendre un prix . Coup de chapeau au leader des Black Eyed Peas !




  • la chouette reprise de Mandela Day de Birdy et James Blunt : voilà, ce qu'on attend d'une remise de prix comme les NMA, deux artistes qui font un duo INEDIT et qui ne font pas de promo. Nikos n'a, d'ailleurs, même pas cité le nom de leurs albums respectifs. 



Pour faire le bilan : beaucoup de couru d'avance, trop peu de surprise et une soirée très mièvre par rapport à ce qu'on pouvait espérer.

et le plus grave, c'est de voir notre piètre chanson francaise n'assurant pas une cacahuète face à Katy Perry et Will I Am, stars internationales, assurant le show et faisant le "job" dans des conditions pas des plus favorable.

Finalement, je crois comprendre pourquoi TF1 et NRJ sont des médias que je suis moins que les autres.

samedi 14 décembre 2013

Les résultats des NRJ music Awards, avant l'heure

Les NRJ Music Awards : LE problème quand une chaine ou une radio française veut adapter un format étranger est toujours la perte de crédibilité et de sincérité.

Si en plus la chaine est commerciale, et si c’est TF1, on peut être sûr que les intérêts seront avant tout financiers et pas vraiment artistiques.

Mon but ici n’est ni de faire le redresseur de torts ni de dénoncer une hypocrisie majeure qu’on fait tous semblant de passer sous silence.

Disons-le donc sans détours : la cérémonie des NMA est totalement  truquée. Plus que n’importe quel show TV, elle sert à faire la promo des artistes mais ne récompense en rien les artistes les plus méritants de leur catégorie.

La chose est déjà vite vue pour les artistes internationaux : ils ne viennent que si c'est pour repartir avec un prix. Cette année, les artistes masculin et féminin internationaux de l’année seront Katy Perry et Will I Am puisqu’ils font le déplacement jusqu’à Cannes.

Pour Miss Perry c’est mérité, pour le leader des Black Eyed Peas, çà l’est un peu moins : son album a plus d’un an et est en fin de vie. Timberlake ou Thicke, le méritaient un peu plus : dommage pour TF1, ils n’ont pas prévu de se déplacer.

Les One Direction repartiront avec le prix du groupe de l’année : dois je rappeler que Muse était au départ sélectionné mais finalement pas retenu …?

Le groupe français sera, sans surprise,  la Troupe de 1789, puisqu’ils seront présents. Faudrait juste rappeler à Nrj qu’elle commence à dater cette comédie musicale….

Coté Français, on retrouve les artiste estampillés TF1 que sont Emmanuel Moire, Keen V, Tal, Alizée ou Joyce Jonathan qui repartiront tous peu ou prou avec un prix : le casse tête pour Nrj et TF1 sera de récompenser qui et dans quelle catégorie.

La difficulté supplémentaire réside en la présence ( çà sauvera la crédibilité du concours) évidente de Stromae, nommé dans toutes les catégories (artiste francophone, chanson et clip).

Le pire (mais les NMA nous ont déjà habitué au pire) serait que le belge n’ait que le prix du clip de l’année pour laisser Keen V ou E. Moire récompensés pour leurs bons et loyaux services à la chaîne  (Danse avec les Stars et Splatch).
Je m’aperçois qu’il y aurait encore pire : Maitre Gims se déplace à Cannes. Repartirait il bredouille ? J’en doute. Et si NRJ lui donnait Artiste masculin de l’année devant Stromae (je vais vomir …) pour laisser celui de chanson de l’année à Joyce Jonathan ?

Et Si Joyce était meilleur chanteuse pour que Gims est le prix de la meilleur chanson devant Formidable ? Du coup, il ne resterait rien à donner à Tal …J’en doute, Tal devrait être chanteuse de l’année : sinon, pourquoi TF1 lui aurait demandé de participer à DALS qu’a remporté Alizée avec qui elle fera un duo ce soir ?

Selon moi, il ne peut y avoir de surprise que pour la chanson internationale de l’année et pour la révélation Française.
Si Get Lucky est incontestablement le titre de l’année 2013, NrJ sera peut être tenté de remettre ce prix au Roar de Katy Perry pour la remercier d’avoir fait le déplacement et répartir avec 2 statuettes (on a déjà vu çà dans le passé).

Pour terminer, je pensais que Louis Delort, que TF1 aime beaucoup depuis The Voice, raflerait un prix qui boosterait la sortie de son premier album à venir mais j’apprends qu’une certaine Maude (inconnue pour moi) est présente à Cannes …Je miserai quand même sur le beau brun. 

Il faudra aussi départager Alex Hepburn et James Arthur qui se déplacent tous les deux à Cannes. Mais mon petit doigt me dit que ce sera la belle écossaise qui parle si bien français.

Voilà, à part çà, les NMA c'est aussi une soirée sympa avec des duos (Birdy et James Blunt, cette année) et des medleys, des performances spéciales (on attend beaucoup de Stromae) et un Nikos, toujours parfait pour ce type de soirée. 


dimanche 8 décembre 2013

Lorde Pure Heroine : vous allez vite être addict

La précocité a toujours intrigué, même si le milieu artistique nous a déjà habitué à la production de jeunes talents.

Dans le pire des cas, il s'agit d’artistes kleenex ultra marketés (faut il vraiment que je cite des noms ?), et dans le meilleur, on voit émerger des jeunes auteurs compositeurs avec un talent évident : Ella Yelich O'Connor dite Lorde fait partie de ceux là. 

En Mars 2013, son premier EP , the love club (comprenant 5 titres originaux) a été un véritable carton et son 1er single, Royals, s'est classé n°1 dans 15 pays dont les Etats Unis où il est resté 8 semaines en tête du Billboard Hot 100. 


Véritable pépite pop sobre et limpide, on découvre avec Royals notamment, une jeune Neo Zelandaise de 16 ans à la voix grave et puissante, capable d'écrire des paroles d'une incroyable maturité. 

Ce morceau ultra efficace, à la production minimaliste (confiée à Joel Little qui a co composé l'album), installe la musique de Lorde aux frontières d'une pop flirtant du côté ambient et blues, voire hip hop et grime (un courant anglais teinté de drum'n'bass et de garage). 
L'influence du rap (que la demoiselle a dû beaucoup écouter) y est très présente ainsi que celle de la musique de Lana del Rey à laquelle l'ambiance des chansons fait immédiatement penser. 
Lorde évoque belles voitures et fancy clothes (que pourraient lui apporter la célébrité) tout en rappelant que ce n'est pas pour elle :  "that kind of luxe just ain't for us". Et ces belles voitures, elle préfère en rêver "we're driving cadillacs in our dreams". 

Après donc ce premier EP, voici qu'arrive enfin Pure Héroïne.
Toutes les chansons de ce premier album explorent les thèmes chers aux jeunes adultes tels l'anxiété sociale, les doutes sur l'avenir, les tentations ou l'attente et les déceptions de l'amour. 
Lorde y parle de ses expériences personnelles vécues mais sait aussi prendre le recul suffisant pour en parler en temps qu'observatrice de sa génération. 

Vous apprécierez son phrasé qui colle parfaitement au rythme de ses chansons : Elle a le don d'écrire d'écrire des mots qui claquent, et arrive à dire des choses essentielles en peu de mots. Le mensuel Rolling Stone a même parlé d'aphorisme pour parler de ses textes. 

 Pure Héroïne démarre par la chanson Tennis court (choisi comme second single)  qui est une sorte de morceau cousin de Royals. Il marque par encore un peu plus de maturité et de folie, porté par un son de basse et des percussions délicieusement sautillantes . Il se poursuit par 400 Lux (métaphore sur le levé du soleil) a l'allure plus ambient et plus planante. Quand on sait que le 3e morceau est Royals, je peux vous assurer que le plaisir qui est en train de vous inonder n'est pas prêt de s'arrêter là (vous ne zappera pas)

Votre satisfaction se prolonge avec les 4e et 5e pistes : Ribs est un morceau ambient finement ciselé autour des vocaux de la miss. Redoutablement efficace et copieusement jouissif, il évoque la découverte de la maturité et des problèmes de la vie adulte. Il contraste avec la pseudo naïveté de Buzzcut season, témoignage d'une jeune adulte voulant restée à l'écart et vivre dans un hologram pour ne pas voir les explosions on TV. 

Arrive ensuite  Team , le nouveau single, avec son ambiance plus joyeuse et positive. Un morceau qui se veut plus fédérateur où l’artiste rappelle (à ses semblables ?) que la réalité est différente de ce qu'on peut voir sur nos écrans. " We 're in each other's team" , répète t elle. .




les 3 morceaux suivants sont un peu plus lents et évoquent les préoccupations typiques de la génération des jeunes adultes comme l’obsession de la violence dans la société ou l'images qu'ont ces jeunes de leur image et de leur imperfections (White teeth teens ).

L'album se termine par A world alone, la chanson la plus pop du disque. Elle fait le triste bilan qu'une relation amoureuse a toujours une fin et vous laisse seul : un autre des problèmes existentiels de sa génération. Au passage, Lorde parle même de bavardage inutile sur internet : un comble pour une personne si jeune.

Au final, un très bel album, une musique addictive que vous aurez du mal à retirer de votre platine tant vous apprécierez le réécouter  : ce Pure héroïne vous en serez vite addict, je vous le garantis. 

Et s'il vous prend l'envie d'aller en rehab : surtout, comme disait Amy, dites No ..no..no

et si 10 titres vous laissent sur votre faim, vous pouvez encore vous procurer les 4 titres bonus inclus dans The Love Club Ep ,vous avez encore une chance de le trouver ici

Un dernier cadeau : Lorde reprend dans une sublime version déstructurée, le Everybody wants to rule the world de Tears For Fears sur la nouvelle BO de Hunger Games : à découvrir absolument




samedi 30 novembre 2013

Elisa Jo en duo avec De Palmas


Si le premier album de Elisa Jo vous parait trop court et que vous voulez en entendre plus, vous serez heureux d'apprendre que la belle rouennaise a enregistré Jolene , une reprise de Dolly Parton avec De Palmas (inclus sur le nouvel album du chanteur).

et cerise sur le gâteau, ils sont venus jouer leur duo sur le plateau de Taratata.

Enjoy !



mercredi 27 novembre 2013

Robbie Williams live au Grand Journal


Robbie réitère le swing album qu'il affectionne ( Swing when you're winning en 2001) et offre cette année Swings both ways  contenant pas moins de 8 inédits (sur 16 titres) au milieu notamment des reprises de Dream a little dream (en duo avec Lily Allen) ou encore Puttin' on the Ritz de Irving Berlin.

C'est ce titre qu'il est venu interprété hier au  Grand Journal :

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samedi 23 novembre 2013

Etienne Daho, et si retrouver son innocence, c'était gagner en maturité ?


Un nouvel album de Daho est toujours un événement mais cette fois ci, c’est à plus d’un titre, puisque l’artiste a été hospitalisé 3 semaines cet été (les suites d’une péritonite qui a failli lui coûter la vie).

Son disque était prêt depuis le printemps, et  il aura donc fallu attendre jusqu’à  cette semaine pour découvrir  enfin Les chansons de l’innocence retrouvée. Daho avait hâte de le faire partager...

Voici donc un artiste requinqué et très inspiré qui nous livre ici un excellent album, continuant le chemin commencé avec l’Invitation (2007) : un album riche et multiple, introspectif et ouvert qui met en exergue  le côté plus sombre et plus serein d’un chanteur en constante évolution et ne s’endormant pas sur ses lauriers.

Il s’est beaucoup dit de cet album qu’il serait très dansant  : on pouvait donc s’attendre à quelque chose de léger. Mais c’était mal connaitre la qualité de l’écriture de notre french pop singer préféré.

Le premier single, les chansons de l’innocence a, pour le coup, totalement brouillé les pistes, tant par son titre que dans son rythme. Présenté en début d’été, il pouvait en effet  laisser imaginer un album très revival eighties et dansant.



Cette innocence là, n'est certes pas à prendre à la légère : derrière une musique parfois simple et pop, il faut savoir apprécier les textes graves d'un artiste en parfaite maîtrise de son art. 

Avec ce premier single, Daho a voulu faire un clin d'oeil vers son passé. On y retrouve des réminiscences de Epaule Tatoo  alors que  Un bonheur dangereux  rappelle le dernier jour du reste de ta vie.

Mais, loin de la fraîcheur de ce premier single,  ce nouvel opus est tout sauf à prendre à la légère. Dès la première écoute, vous serez sous le charme de l'omniprésence des cordes qui donne une dimension et un habillage symphonique aux chansons.

Daho est allé chercher, pour cela, Jean Louis Piérot, son complice de Paris Ailleurs (son plus gros succès, en 1991) qui a co réalisé et co composé les 11 titres.

Ensemble, ils ont enregistré avec 47 cordes au studio Abbey Road à Londres (où l’artiste avait loué un appartement pour écrire l’album).

Très inspiré par la soul qu’il écoute beaucoup en ce moment, Daho voulait produire une musique hédoniste (Edeniste ?) avec des cordes : une musique symphonique et groove à la fois, en quelque sorte. Le pari est largement réussi.

L’un des parfait exemple est Un Nouveau Printemps qui évoque le drame des migrants vers Lampeduza allant chercher un nouvel eden pour voir si la misère serait moins pénible au soleil. Le choix du Printemps fait quant à lui aussi référence au soulèvement des peuples arabes en quête de démocratie et de liberté.
Une phrase résume à elle seule toute la profondeur du texte « si la cause est belle, peu importe le but ».

Vous ne pourrez pas non plus passer à côté de Le Baiser du destin, magnifique chanson d’ouverture où les cordes prennent le pouvoir tel un chaos bien ordonné ; ou L'Homme qui mar­che, un parfait jeu de miroirs où même Narcisse se perdrait. Ce titre est interprété avec Francois Marry.

On connaissait Daho grand fan de Debbie Harry (il était d’ailleurs dans la salle lors de son concert londonien de juin dernier. Sur l’Etrangère, elle apporte la chaleur de sa voix grave à une chanson évoquant le New York des années 70 et ses artistes clandestins comme Basquiat.
Le tout est porté par le riff (en retrait) du guitariste Nile Rodgers dans une ambiance sombre et mélancolique. Daho cite même Call me et propose le très inspiré « contagieuse mélodie congédie sa mélancolie ».

Le guitariste de Chic apporte aussi son groove sur Les Torrents Défendus, énorme pièce maîtresse de ce nouvel album. Une orchestration riche et aérienne portant un texte fort et intense sur les années de rage de la jeunesse.

Le même thème est également développé dans La peau dure qui a été choisi comme nouveau single 



C'est un texte fort et dur sur les fêlures de la jeunesse mais il est aussi plein d’espoir. Fabriquer son rêve semble être l'un des thèmes que Daho ait choisi pour son disque. 

« C’est dans les mauvais livres que naissent les mensonges », cette phrase est tirée du titre Le malentendu, un autre grand moment de l'album.
La musique et ses arrangements rappellent, à la fois le Gainsbourg londonien époque Initials BB et un thème de comédie musicale : on a réellement l'impression de voir, devant soi,  les images d'un couple qui se déchire. Une chanson coup de poing comme pour dire que  la lucidité permet parfois de ne plus se mentir. 
Quand on se souvient que Daho a été beaucoup moqué pour la qualité de sa voix, dans ce titre (comme dans beaucoup sur l’album), elle a clairement  gagné en profondeur et en émotion. 

Terminons par En Surface, le magnifique texte sous forme de métaphore, offert par Dominique A à Etienne Daho. C'est le portrait juste et réaliste d'un homme qui a longtemps joué la légèreté pour ne pas voir la pesanteur de l'existence : Autobiographique, lucide ou juste observateur de la société, c'est aussi la chanson d'un artiste qui peut prendre le recul suffisant pour pouvoir l’interpréter.

C’est sans doute le titre qui définit le mieux ce que Daho voulait faire passer dans ce nouveau disque et, c’est paradoxalement la seule chanson dont il ne signe pas le texte

Au final, grave et sombre, entre groove et pop, l’album est la parfaite  synthèse de la carrière de l’artisteEtienne Daho prouve donc avec ce nouveau disque qu'il a encore beaucoup de choses à proposer et qu'il n'a pas fini de nous surprendre.

Qui s'en plaindra ?

L'innocence retrouvée est la légèreté que l'on perd tous ou que l'on pense avoir perdu. 

Mais si retrouver son innocence, c'était aussi gagner en maturité ? 





vendredi 15 novembre 2013

Stromae Tous les mêmes Live au Grand Journal

Stroame vient encore de faire un truc énorme au Grand Journal

Notre génie belge est venu avec son double, ce soir, et encore livré une prestation hors du commun : le nouveau single Tous les mêmes et le tubissime Alors On danse

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Alors, c’était pas des grands moments de Live et de TV ? 

 Et si en plus tu n’avais pas lu ma chronique sur Racine Carrée, tu as de la chance,elle est ici

t'es un veinard en fait ....

En toute modestie, si t'as raté Stroame au Grand Journal, t'as raté ta vie


lundi 11 novembre 2013

Saint Michel, ne vous trompez pas de galette, celle ci est à glisser dans votre platine

Saint Michel, c’est un duo de musique électronique française venant de Versailles et chantant en Anglais. Encore un, me direz vous ? Pas tout à fait.

Alors évidemment, on peut évoquer Air et Phoenix, dont ils sont les dignes héritiers, mais force est de constater que Saint Michel apporte un souffle nouveau à la musique électronique made in France.

D’abord, notre duo ne s'est pas connu sur le banc de l'école : Philippe Thullier (28 ans) et Emile Laroche (19 ans) ne viennent pas du même milieu (bourgeois catho pour l’un, artistique pour l’autre). Ils se sont rencontrés autour d’un premier groupe, Milestone (dont Philippe était le leader) qui n’a jamais connu le chemin du succès.

En 2012, ils ont sorti  2 premiers EP, très remarqués, démontrant que ces deux musiciens (multi instrumentistes) seraient à attendre au tournant.

Katherine, l’une des chansons incluses, avait montré la voie en donnant les contours de la musique que délivrerait la groupe : une pop romantique, une electro sentimentale avec des mélodies envoûtantes. Tout est dit.


Et, voici donc leur premier album au titre évocateur : Making love and Climbing , c’est exactement ce que vous aurez envie de faire en l’écoutant (faire l'amour et s'élever).

Vous serez immédiatement bercé et séduit par l’harmonie des deux voix, les synthétiseurs délicieux et les petits effets électroniques savoureux, le tout étant mixé par Alex Gopher (qu’on ne présente plus) donnant ce son si caractéristique à ce qu’on appelle la French touch.

Ces deux jeunes hommes produisent une pop innovante et diverse au milieu d’une electro à la Française qui tourne parfois en rond. La mélancolie qui découle de leur musique est notamment beaucoup plus jouissive que dépressive.

Leurs chansons délicatement ciselées,aux mélodies riches montrent un talent d’écriture indéniable et l’envie de faire bouger les lignes .

Alors évidemment, l'ambiance de certains morceaux ( Bob ou Tokyo ) sont de véritables invitations au voyage : une vraie pop électronique et aérienne, qui vous fait immédiatement  décoller et dévier  l’orbite vers de lointaines contrées (on pense alors à Air).

Mais Saint Michel, ce n’est pas que çà, si on sait s’attarder sur le richesse des morceaux de leur premier album. Il suffit d’écouter les deux morceaux qui sont mis en avant actuellement .

D’un côté, le sublime Unicorns incarnant une pop délicieusement fédératrice et réjouissante.

D’ailleurs, même si vous ne connaissez pas encore le groupe, vous avez forcement déjà entendu ce morceau puisque nos versaillais bénéficie d'un soutien de luxe, en la personne de la maison Chanel.
Le titre a, en effet,  été choisi pour être la musique du film réalisé pour le lancement de la nouvelle J12 Moonphase de Chanel.




On imagine aisément que une telle proposition ne se ne se refuse pas, et pourrait bien ouvrir Saint Michel à une carrière internationale. 

De l'autre, le nouveau single Would you stay : une pop électronique festive, rythmée avec ses petits sons de percussions furieusement joyeuses. Un côté très jouissif auquel certains groupes electro ont parfois oublié de nous habituer au profit de morceaux trop mélancoliques.

Ce morceau a été clipé de mains de maître par Louis de Caunes (fils d'Antoine, et frère d'Emma) et mélange images de concert et scènes teintée d'érotisme.



D’autres titres comme Sticky ou I love Japan sont portés par un rythme plus rapide et rendant l’extase encore plus grande et la pop plus gaie. On retrouve cette même fraicheur avec Friends ou encore Ceci n’est pas une chanson, qui n’est pas sans rappeler la musique de MGMT. John Helliwel de Supertramp joue du  saxophone sur le titre.

77, un peu à part sur le disque, est une jolie balade romantique porté par un quatuor de cordes, C'est un morceau juste magique où la fusion des 2 voix rappelle des groupes vocaux comme Kings of Convenience....et quand ils répètent « follow the way that you feel », on a vraiment envie de les suivre ...

Saint Michel prouve donc avec ce premier album qu'il faudra compter avec eux.

Cette douceur de 12 chansons comblera vos oreilles (et pas vos estomacs) : leur galette trouvera donc sa place dans votre platine. 

 Ils ont déjà prouvé qu'ils étaient capable de reproduire la magie de leur disque sur scène : ils sont en tournée et seront à la Maroquinerie le  12 Décembre. 









mardi 5 novembre 2013

Woodkid Live : tout simplement magique


Il y a certaines émotions qui ne s'expliquent pas (Eva comprendra)

Il y a des artistes markettés comme des paquets de lessive qui ont soit des gros poumons, soit des gros tatouages.

il y a des artistes qui ont oublié leur age, qui oublient de citer leurs auteurs et qui prennent leurs pauvres fans pour des imbéciles en se produisant dans des stades.

et puis, il y a le vrai talent d'écrire des paroles touchantes et de composer des mélodies que les orchestres du monde entier voudront jouer

Le monde n'a pas fini d'entendre parler de Yoann Lemoine ...


jeudi 31 octobre 2013

Julien Doré au Grand Journal


Tu ne savais pas que le lion Doré avait rugit sur le bureau d'Antoine de Caunes ?



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mardi 29 octobre 2013

Julien Doré : chassez le spleen, il reviendra en groovant

Jouant tantôt sur un côté décalé qu’il affectionne tant (son premier succès, Les limites lui collant tellement à la peau), tantôt sur le côté dandy underground, Julien Doré bien qu’issu  d’un télé crochet, s’est fait depuis le début de sa carrière, une place à part dans l’univers musical Français.

Après Ersatz en 2008 et Bichon en 2011, son troisième album confirme ce statut.
Intitulé LØVE (lion en danois) avec une lettre barrée  «comme une boussole, mais aussi comme une cicatrice sur le mot amour », ce nouveau disque parle évidemment d’amour mais essentiellement de ses difficultés et des amours déçues,  des séparations et des manques qu’elles entraînent.

La cicatrice revêt une double signification : elle est le stigmate de la plaie (la rupture) mais représente aussi une voie vers la guérison.

Et, si le lion évoque évidemment la chevelure du chanteur, la prononciation louve du mot danois est utilisée dans de nombreux textes (la louve ou le loup). Notre chrooner a toujours soigné la sonorité de ses chansons,  c'est particulièrement le cas dans ce disque.  

Le premier single Paris Seychelles avait donné le ton, tant au niveau du contenu que du contenant : un son plus groove et une mélancolie ambiante.




Une chanson sur les illusions de l'amour porté par un texte explicite ("On s'était dit des choses que l'on ne tiendra pas").

Auteur pour la première fois de la totalité des textes (mise à part une chanson d’Arman Melies, qui lui avait déjà écrit Laisse Avril en 2011)? le chanteur s’est  totalement mis à nu  (« l’album est un carnet d’exploration de mes zones intimes », a dit Doré avec l’humour qu’on lui connait), et démontre  en plus de ceux qu’on lui connaissait déjà, un véritable talent d’écriture.
Une façon de se montrer plus impudique et d’assumer son écriture en français.

Julien se raconte comme jamais evoquant l’amour perdu dans Viborg ou encore de l’attente du retour dans On attendra l'hiver : Deux chansons très poignantes et mélancoliques. 





Et, ce n’est pas par hasard qu’il évoque l’ Hotel Thérèse dans le quartier de l’Opéra à Paris, puisqu’il y a séjourné. « Mon cœur te croyait morte, toi qui lui a donné la vie » : un texte autobiographique par excellence, évoquant un « spleen de beuh » qu’on n’a nul mal à imaginer. 

Côté musique, le disque oscille entre  mélodies souvent  joyeuses voire dansantes et chansons aux orchestrations riches quasi expérimentales, un peu à la manière d’un Christophe (auquel on l’a souvent comparé).

Cette ambiance (déjà présente dans Pudding Morphina sur Ersatz) se retrouve sur Viborg, Porc grillé et surtout sur  Corbeau Blanc : un texte triste évoquant l’idée de solitude parfaitement mis en valeur par ce type d’orchestration (pour l’anecdote, c’est Christophe qui lui a inspiré ce titre).

Souvent composées par ses musiciens de scène, avec notamment Arman Melies , le collectif OMOH (composé de Baptiste Homo et Clément Agapitos) ou encore Darko, la création sur ce disque ressemble  au travail d'un groupe de rock (Julien s’était d’ailleurs produit en 2010 sous le nom Julien Doré and the Bash)

Les 14 chansons forment un ensemble très cohérent avec des textes plus sombres et mélancoliques qu’à l’accoutumé : un album mélancolique et sensuel très réussi.

Dans le détail, outre ceux déjà évoqués, c’est le côté dansant qui l’emporte sur beaucoup de titres.

Habemus Papaye, par exemple,  ne pourra pas vous laisser indifférent : un rythme redoutablement groove et des vocaux chauds et intenses (assurés par les Brigitte) font de ce titre,  parlant  de ce qui reste à la fin d’un amour (« something you left is on my lips ») un des points culminants du disque. Quant au titre, c’est encore un jeu de mots dont seul Doré a le secret.

C’est un morceau très différent de ce à quoi l’artiste nous avait habitués jusque-là : Au milieu de la mélancolie du disque, c’est une chanson très positive comme pour dire que du chagrin d’amour qu’il a vécu, il ne subsiste que les bons côtés, les beaux souvenirs.

C’est d’ailleurs là aussi, la grande réussite du disque : le groove, musique plutôt légère, contraste avec le côté sombre de la rupture amoureuse.

Fidèle à l'autodérision qu’on lui connait, l’artiste, en grand fan de foot offre une ode sensuelo-mystique à Michel Platini : grandiloquent et suave en même temps. 
Mettre un texte aussi surréaliste sur un beat presque r’n’b frise le génie : le tout se termine avec une chorale d’enfant pour un We are the world décalé et déjanté.

Le  groove  se prolonge avec London nous aime qui évoque les escapades amoureuses de notre héros outre-manche. Si vous tendez bien l’oreille vous entendrez le mot louve qui fait écho à la prononciation danoise du titre de l’album. A nouveau, Doré joue sur les mots et les sonorités.

Quant au Chou Wasabi , son piano latin et son refrain "Baby I love you less and less because of what you've done to me" seriné par la délicieuse Micky Green, il finira de vous séduire. La charmante australienne  insuffle une touche très pop au morceau.

Enfin, pour les fans du  son si caractéristique du ukulélé, on le retrouve avec plaisir sur Heaven, un des quelques textes en anglais : Une jolie balade mélancolique qui trouve parfaitement sa place dans l’album.

Terminons par Balto (titre en anglais aussi), qui évoque une maison du sud de la France où le chanteur a vécu des moments romantiques : on peut sans doute évoquer la métaphore sous-jacente,  le chien évoquant la fidélité par excellence.

LØVE raconte avec talent et sur une musique divinement groovy, la rupture amoureuse d'un véritable fauve de la scène française. Un artiste qu'on aura hâte de découvrir sur scène à partir de Févier 2014 (les Folies Bergères,  les 14 et 15 Mars) pour présenter ses nouvelles chansons. 

Et comme l'histoire qu'il raconte ici ressemble parfois à un jeu de piste , saurez vous retrouver le chasse spleen (grand cru bourgeois exceptionnel du Médoc) cité dans plusieurs chansons ?

Garder le meilleur d'un amour terminé ? avec Julien Doré, chassez le spleen, il reviendra en groovant (je vous le dis)




mercredi 23 octobre 2013

Yodelice, Square eyes, un artiste "carrément" incontournable

Maxime Nucci alias Yodelice est décidément un ovni dans le paysage musical français et son troisième album, Square Eyes, est là pour nous le prouver. Un album puissant, rock et psychédélique, et à la fois très sensible.

Rappelons d’abord qu’après des débuts plutôt  commerciaux et conformistes (sur lequel je ne m’étendrais pas), Monsieur Nuccci à l’instar de son ami Mathieu Chedid, s’est crée le personnage de Yodelice, un gaillard chapeauté, barbu et maquillé, évoluant dans le monde imaginaire de Spookland, inspiré par les univers de Jim Jarmusch et Tim Burton.

Une larme dessinée sur sa joue et une guitare acoustique en forme de tête de mort, il a livré en 2009 un  premier album étonnant, l’excellent Tree of life, véritable carton poussé par le single encore dans toutes les têtes,  Sunday with a flu .

Un disque folk et  inspiré qui reste selon moi l’un des 5 meilleurs albums français de 2009, révélation de l'année aux Victoires de la Musique. 

Son passage à l'époque dans l’émission Taratata  restera dans les annales : je ne dois pas être le seul à avoir couru acheter l’album après l'avoir découvert en formation réduite et acoustique (voir les images plus bas).

Son nouvel album prolonge le virage plus rock, amorcé avec Cardioid en 2010, et continue de nous faire découvrir le pays imaginaire de Spookland.

Mais, porté par un public fidèle et grandissant, Square Eyes montre surtout un  musicien encore plus libéré artistiquement, laissant enfin éclore, dans sa musique, ses influences 70’s. C’est un peu comme si il les assumait plus. 
Nulle doute que  ce jeune homme s’est essayé à la guitare (et écorché les doigts) en essayant  de reproduire la musique de Jimi Hendrix, Led Zeppelin ou Pink Floyd. 

Le son des claviers (the Answer) est d’ailleurs  très caractéristique des seventies  donnant ce que l’artiste appelle « un aspect production expérimentale » à l’ensemble. On sait l’artiste compositeur mais aussi arrangeur : avec à peine 10 ans de carrière artistique, il a su trouver « une texture de son unique ».

Square Eyes, la chanson qui donne son titre à l’album, est une sorte de métaphore pour désigner les accrocs du petit écran. Rappelons que la symbolique de l’œil est très présente dans la musique de Yodelice (rappelez-vous les yeux dansant du clip More than meet the Eye en 2010), qui sert tantôt à voir, tantôt à verser des larmes (le maquillage sur sa joue) ou qui peut porter malheur (le mauvais œil).

Le morceau est quant à lui redoutablement efficace avec ses chœurs féminins et son "I'm a TV show" répété frénétiquement. 

Yodelice offre 10 autres chansons qui oscillent entre univers onirique et sonorités plus sombres.

Dès les premières notes de Time, après avoir reconnu la guitare très yodelienne, on se rend compte que ce disque va être plus dansant que les précédents. Basse et guitare se renvoient la balle portées par des claviers et des cuivres survitaminés : une symphonie pychédelique qu’on n'espérait plus longtemps entendre en France.

Une sorte de messe où aucun fidèle ne devrait manquer à l'appel. 

Ce côté dansant et festif donne beaucoup d’enthousiasme au disque, là où ses deux précédents étaient plus mélancoliques.

Le rythme prend encore de la vitesse et on s’imagine courant en écoutant Fade away, le premier single : pas étonnant donc que ce soit le thème qui ait été retenu pour le clip.




Un titre puissant et fédérateur : porté par des cuivres rugissants et une guitare endiablée, on imagine déjà l'ambiance sur scène. J’ai eu la chance de vivre l’Olympia en 2012, je sais de quoi je parle !

L'album passe aussi par des morceaux plus lents et introspectifs comme The answer, Like a millions dreams ou another second et des titres plus punchy comme  Happy Crowd et ses claviers enivrants. Un titre court et énergique, forcement taillé pour la scène où son public se fera un plaisir de reprendre les vocaux féminins. 

Avec Way back home, on se régalera d'une petite balade folk qui séduira les nostalgiques de l’ambiance de Tree of life (sometimes, I wish I could play guitar …)

Attardons nous enfin sur Haystack : expérience psychédélique intense pour le grand bonheur de nos tympans, avec les ingrédients  d’une musique qu’on croyait disparue (grosse rythmique, cuivres omniprésents) et le bonheur de retrouver dans les chœurs Marion Cotillard alias Simone (présente sur de nombreux titres). 

 Le "I'll be the nightmare of your night" devrait longtemps hanter les vôtres....Et si ce  titre ne rentre pas dans votre play list, n'insistez pas, je ne vous parle plus !

L’album se conclut par Familiar Fire, une chanson taillée pour être un single  qui se chanterait bien au coin du feu ….ou en fin de concert, en rappel.

Yodelice est en tournée et sera à Paris, 3 jours à la Cigale du 20 au 22 Janvier : un artiste à ne pas rater sur scène (moi, j’y serai).

Yodelice est "carrément" en passe de devenir un artiste incontournable. Vous ne pourrez pas dire que l'on ne vous a pas prévenu.

NB :  Dois-je vraiment rappeler qu'il a co composé et produit l'excellent premier album de Hollysiz ?


dimanche 13 octobre 2013

Elisa Jo, Colours in my mind, toutes les couleurs d'une soul à la française

Elisa Jo est peut être un nom qui ne vous pas encore grand-chose, mais croyez-moi, çà ne va pas durer.

Elle a commencé très jeune a poster ses chansons sur Myspace. Elle a eu la chance de croiser un grand producteur qui séduit, a produit son premier EP. Il a entendu ses maquettes au hasard d'un studio et a craqué sur sa voix et sa personnalité.

Extrait de ce 1er EP,  vous avez surement déjà entendu Back around son premier single, très sixties, accompagnée des rappeurs anglais Rizzle Kicks .



On ne peut qu’être sous le charme de sa voix rocailleuse qui évoque Adèle, Duffy a ou Amy Winehouse
Et là, vous vous êtes dit : encore une jeune anglaise produite par Mark Ronson.

Quand en plus,  on sait qu’elle n’a que 19 ans (âge au combien symbolique et Adelien), on pense qu’une telle précocité et  maturité vient probablement d’outre-manche.

Et ben pas du tout : Elisa Jo alias Elisa Ducret  est française, originaire de Rouen, issue d’un père mélomane et d’une mère anglophile. Elle joue de la guitare et du piano et a écrit tous ses textes. Ces chansons racontent les histoires et les chagrins d’amour d’une fille bien dans son époque.

Les musiques ont été composées par David Dauthieux et par … Benjamin Biolay.

Le musicien de génie  a produit son disque et  prouve une fois de plus (si c’est vraiment nécessaire) la richesse de sa palette musicale : ici, c’est  de blue-eyed soul qu’il a coloré les chansons de ElisaJo.  

Biolay a assuré les claviers (et trompette) et apporte le tandem rythmique Denis Benarosh (batterie) et Nicolas Fiszman (basse)  pour offrir le meilleur écrin à la musique de sa protégée. Le résultat est à la fois riche et épuré et terriblement chaleureux et catchy.

Quelle réussite !  une soul à la française qui tout au long du disque emprunte toutes les variations de son nuancier.

A l’écoute , on passe donc par une folk soul à la Kate Nash dans Something you may cure (avec sa section de cuivres enrhumés et bridge avec flow hip hop : un bonheur absolu ) à un Oh Boy , pur morceau funk enregistré dans des conditions quasi live. Pour citer quelque chose d’actuel, on croirait entendre Incognito, son riff de guitare jouissif et sa rythmique redoutable.

Cette sensation d'écouter une musique live se retrouve sur tout le disque. 

Dites moi :  comment résister aux réminiscences Motown avec cuivres, cordes et vocaux féminins de Give me a ring,   the Fight   ou  Steady Boy (titre taillé pour être un single) ?

tout est là pour prendre un max de plaisir et si vous ne tapez pas du pied (je me répète) allez vite consulter un ORL. En plus, Elisa assure elle-même les intros rap où son flow ne peut que finir de vous séduire.

Elisa Jo propose aussi des chansons plus lentes et mélancoliques, où guitare acoustique et électrique se répondent au diapason avec les morceaux Milk and honey ( avec des cordes merveilleusement arrangées), ou encore Real et surtout la sublime Defeated , empreint d’émotion, racontant l’histoire d’une rupture. Si ce titre ne vous tire pas des larmes, votre cas est désespéré, achetez-vous un disque d’Indochine, vous ne méritez pas mieux.



Envie de l’entendre sur du Blues ?  Sunnny days of June et son intro très House of the Rising Sun ravira vos tympans et vous fera apprécier son phrase impeccable en anglais et toutes les nuances de son timbre de voix. Un très grand moment du disque et une production à la perfection.

Voilà, rajoutons qu’elle prénomme  Elisheva qui  en hébreu signifie dieu est promesse : la promesse que Benjamin Biolay ne s’est pas trompé et qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Elisa Jo.

Colours in my mind est un disque à posséder d'urgence