samedi 30 novembre 2013

Elisa Jo en duo avec De Palmas


Si le premier album de Elisa Jo vous parait trop court et que vous voulez en entendre plus, vous serez heureux d'apprendre que la belle rouennaise a enregistré Jolene , une reprise de Dolly Parton avec De Palmas (inclus sur le nouvel album du chanteur).

et cerise sur le gâteau, ils sont venus jouer leur duo sur le plateau de Taratata.

Enjoy !



mercredi 27 novembre 2013

Robbie Williams live au Grand Journal


Robbie réitère le swing album qu'il affectionne ( Swing when you're winning en 2001) et offre cette année Swings both ways  contenant pas moins de 8 inédits (sur 16 titres) au milieu notamment des reprises de Dream a little dream (en duo avec Lily Allen) ou encore Puttin' on the Ritz de Irving Berlin.

C'est ce titre qu'il est venu interprété hier au  Grand Journal :

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samedi 23 novembre 2013

Etienne Daho, et si retrouver son innocence, c'était gagner en maturité ?


Un nouvel album de Daho est toujours un événement mais cette fois ci, c’est à plus d’un titre, puisque l’artiste a été hospitalisé 3 semaines cet été (les suites d’une péritonite qui a failli lui coûter la vie).

Son disque était prêt depuis le printemps, et  il aura donc fallu attendre jusqu’à  cette semaine pour découvrir  enfin Les chansons de l’innocence retrouvée. Daho avait hâte de le faire partager...

Voici donc un artiste requinqué et très inspiré qui nous livre ici un excellent album, continuant le chemin commencé avec l’Invitation (2007) : un album riche et multiple, introspectif et ouvert qui met en exergue  le côté plus sombre et plus serein d’un chanteur en constante évolution et ne s’endormant pas sur ses lauriers.

Il s’est beaucoup dit de cet album qu’il serait très dansant  : on pouvait donc s’attendre à quelque chose de léger. Mais c’était mal connaitre la qualité de l’écriture de notre french pop singer préféré.

Le premier single, les chansons de l’innocence a, pour le coup, totalement brouillé les pistes, tant par son titre que dans son rythme. Présenté en début d’été, il pouvait en effet  laisser imaginer un album très revival eighties et dansant.



Cette innocence là, n'est certes pas à prendre à la légère : derrière une musique parfois simple et pop, il faut savoir apprécier les textes graves d'un artiste en parfaite maîtrise de son art. 

Avec ce premier single, Daho a voulu faire un clin d'oeil vers son passé. On y retrouve des réminiscences de Epaule Tatoo  alors que  Un bonheur dangereux  rappelle le dernier jour du reste de ta vie.

Mais, loin de la fraîcheur de ce premier single,  ce nouvel opus est tout sauf à prendre à la légère. Dès la première écoute, vous serez sous le charme de l'omniprésence des cordes qui donne une dimension et un habillage symphonique aux chansons.

Daho est allé chercher, pour cela, Jean Louis Piérot, son complice de Paris Ailleurs (son plus gros succès, en 1991) qui a co réalisé et co composé les 11 titres.

Ensemble, ils ont enregistré avec 47 cordes au studio Abbey Road à Londres (où l’artiste avait loué un appartement pour écrire l’album).

Très inspiré par la soul qu’il écoute beaucoup en ce moment, Daho voulait produire une musique hédoniste (Edeniste ?) avec des cordes : une musique symphonique et groove à la fois, en quelque sorte. Le pari est largement réussi.

L’un des parfait exemple est Un Nouveau Printemps qui évoque le drame des migrants vers Lampeduza allant chercher un nouvel eden pour voir si la misère serait moins pénible au soleil. Le choix du Printemps fait quant à lui aussi référence au soulèvement des peuples arabes en quête de démocratie et de liberté.
Une phrase résume à elle seule toute la profondeur du texte « si la cause est belle, peu importe le but ».

Vous ne pourrez pas non plus passer à côté de Le Baiser du destin, magnifique chanson d’ouverture où les cordes prennent le pouvoir tel un chaos bien ordonné ; ou L'Homme qui mar­che, un parfait jeu de miroirs où même Narcisse se perdrait. Ce titre est interprété avec Francois Marry.

On connaissait Daho grand fan de Debbie Harry (il était d’ailleurs dans la salle lors de son concert londonien de juin dernier. Sur l’Etrangère, elle apporte la chaleur de sa voix grave à une chanson évoquant le New York des années 70 et ses artistes clandestins comme Basquiat.
Le tout est porté par le riff (en retrait) du guitariste Nile Rodgers dans une ambiance sombre et mélancolique. Daho cite même Call me et propose le très inspiré « contagieuse mélodie congédie sa mélancolie ».

Le guitariste de Chic apporte aussi son groove sur Les Torrents Défendus, énorme pièce maîtresse de ce nouvel album. Une orchestration riche et aérienne portant un texte fort et intense sur les années de rage de la jeunesse.

Le même thème est également développé dans La peau dure qui a été choisi comme nouveau single 



C'est un texte fort et dur sur les fêlures de la jeunesse mais il est aussi plein d’espoir. Fabriquer son rêve semble être l'un des thèmes que Daho ait choisi pour son disque. 

« C’est dans les mauvais livres que naissent les mensonges », cette phrase est tirée du titre Le malentendu, un autre grand moment de l'album.
La musique et ses arrangements rappellent, à la fois le Gainsbourg londonien époque Initials BB et un thème de comédie musicale : on a réellement l'impression de voir, devant soi,  les images d'un couple qui se déchire. Une chanson coup de poing comme pour dire que  la lucidité permet parfois de ne plus se mentir. 
Quand on se souvient que Daho a été beaucoup moqué pour la qualité de sa voix, dans ce titre (comme dans beaucoup sur l’album), elle a clairement  gagné en profondeur et en émotion. 

Terminons par En Surface, le magnifique texte sous forme de métaphore, offert par Dominique A à Etienne Daho. C'est le portrait juste et réaliste d'un homme qui a longtemps joué la légèreté pour ne pas voir la pesanteur de l'existence : Autobiographique, lucide ou juste observateur de la société, c'est aussi la chanson d'un artiste qui peut prendre le recul suffisant pour pouvoir l’interpréter.

C’est sans doute le titre qui définit le mieux ce que Daho voulait faire passer dans ce nouveau disque et, c’est paradoxalement la seule chanson dont il ne signe pas le texte

Au final, grave et sombre, entre groove et pop, l’album est la parfaite  synthèse de la carrière de l’artisteEtienne Daho prouve donc avec ce nouveau disque qu'il a encore beaucoup de choses à proposer et qu'il n'a pas fini de nous surprendre.

Qui s'en plaindra ?

L'innocence retrouvée est la légèreté que l'on perd tous ou que l'on pense avoir perdu. 

Mais si retrouver son innocence, c'était aussi gagner en maturité ? 





vendredi 15 novembre 2013

Stromae Tous les mêmes Live au Grand Journal

Stroame vient encore de faire un truc énorme au Grand Journal

Notre génie belge est venu avec son double, ce soir, et encore livré une prestation hors du commun : le nouveau single Tous les mêmes et le tubissime Alors On danse

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Alors, c’était pas des grands moments de Live et de TV ? 

 Et si en plus tu n’avais pas lu ma chronique sur Racine Carrée, tu as de la chance,elle est ici

t'es un veinard en fait ....

En toute modestie, si t'as raté Stroame au Grand Journal, t'as raté ta vie


lundi 11 novembre 2013

Saint Michel, ne vous trompez pas de galette, celle ci est à glisser dans votre platine

Saint Michel, c’est un duo de musique électronique française venant de Versailles et chantant en Anglais. Encore un, me direz vous ? Pas tout à fait.

Alors évidemment, on peut évoquer Air et Phoenix, dont ils sont les dignes héritiers, mais force est de constater que Saint Michel apporte un souffle nouveau à la musique électronique made in France.

D’abord, notre duo ne s'est pas connu sur le banc de l'école : Philippe Thullier (28 ans) et Emile Laroche (19 ans) ne viennent pas du même milieu (bourgeois catho pour l’un, artistique pour l’autre). Ils se sont rencontrés autour d’un premier groupe, Milestone (dont Philippe était le leader) qui n’a jamais connu le chemin du succès.

En 2012, ils ont sorti  2 premiers EP, très remarqués, démontrant que ces deux musiciens (multi instrumentistes) seraient à attendre au tournant.

Katherine, l’une des chansons incluses, avait montré la voie en donnant les contours de la musique que délivrerait la groupe : une pop romantique, une electro sentimentale avec des mélodies envoûtantes. Tout est dit.


Et, voici donc leur premier album au titre évocateur : Making love and Climbing , c’est exactement ce que vous aurez envie de faire en l’écoutant (faire l'amour et s'élever).

Vous serez immédiatement bercé et séduit par l’harmonie des deux voix, les synthétiseurs délicieux et les petits effets électroniques savoureux, le tout étant mixé par Alex Gopher (qu’on ne présente plus) donnant ce son si caractéristique à ce qu’on appelle la French touch.

Ces deux jeunes hommes produisent une pop innovante et diverse au milieu d’une electro à la Française qui tourne parfois en rond. La mélancolie qui découle de leur musique est notamment beaucoup plus jouissive que dépressive.

Leurs chansons délicatement ciselées,aux mélodies riches montrent un talent d’écriture indéniable et l’envie de faire bouger les lignes .

Alors évidemment, l'ambiance de certains morceaux ( Bob ou Tokyo ) sont de véritables invitations au voyage : une vraie pop électronique et aérienne, qui vous fait immédiatement  décoller et dévier  l’orbite vers de lointaines contrées (on pense alors à Air).

Mais Saint Michel, ce n’est pas que çà, si on sait s’attarder sur le richesse des morceaux de leur premier album. Il suffit d’écouter les deux morceaux qui sont mis en avant actuellement .

D’un côté, le sublime Unicorns incarnant une pop délicieusement fédératrice et réjouissante.

D’ailleurs, même si vous ne connaissez pas encore le groupe, vous avez forcement déjà entendu ce morceau puisque nos versaillais bénéficie d'un soutien de luxe, en la personne de la maison Chanel.
Le titre a, en effet,  été choisi pour être la musique du film réalisé pour le lancement de la nouvelle J12 Moonphase de Chanel.




On imagine aisément que une telle proposition ne se ne se refuse pas, et pourrait bien ouvrir Saint Michel à une carrière internationale. 

De l'autre, le nouveau single Would you stay : une pop électronique festive, rythmée avec ses petits sons de percussions furieusement joyeuses. Un côté très jouissif auquel certains groupes electro ont parfois oublié de nous habituer au profit de morceaux trop mélancoliques.

Ce morceau a été clipé de mains de maître par Louis de Caunes (fils d'Antoine, et frère d'Emma) et mélange images de concert et scènes teintée d'érotisme.



D’autres titres comme Sticky ou I love Japan sont portés par un rythme plus rapide et rendant l’extase encore plus grande et la pop plus gaie. On retrouve cette même fraicheur avec Friends ou encore Ceci n’est pas une chanson, qui n’est pas sans rappeler la musique de MGMT. John Helliwel de Supertramp joue du  saxophone sur le titre.

77, un peu à part sur le disque, est une jolie balade romantique porté par un quatuor de cordes, C'est un morceau juste magique où la fusion des 2 voix rappelle des groupes vocaux comme Kings of Convenience....et quand ils répètent « follow the way that you feel », on a vraiment envie de les suivre ...

Saint Michel prouve donc avec ce premier album qu'il faudra compter avec eux.

Cette douceur de 12 chansons comblera vos oreilles (et pas vos estomacs) : leur galette trouvera donc sa place dans votre platine. 

 Ils ont déjà prouvé qu'ils étaient capable de reproduire la magie de leur disque sur scène : ils sont en tournée et seront à la Maroquinerie le  12 Décembre. 









mardi 5 novembre 2013

Woodkid Live : tout simplement magique


Il y a certaines émotions qui ne s'expliquent pas (Eva comprendra)

Il y a des artistes markettés comme des paquets de lessive qui ont soit des gros poumons, soit des gros tatouages.

il y a des artistes qui ont oublié leur age, qui oublient de citer leurs auteurs et qui prennent leurs pauvres fans pour des imbéciles en se produisant dans des stades.

et puis, il y a le vrai talent d'écrire des paroles touchantes et de composer des mélodies que les orchestres du monde entier voudront jouer

Le monde n'a pas fini d'entendre parler de Yoann Lemoine ...