vendredi 31 mai 2013

Indochine, le scandale de trop, le début de la fin ?



Jusqu'à présent, je ne vous ai parlé que d'artistes avec un vrai talent et  produisant une musique de qualité.

J'ai bien, dans les tiroirs, quelques vérités à vous dire sur les insipides M Pokora et Shy'm (voire sur des has beens comme Mylène Farmer) mais je me suis dit à quoi bon enfoncer ...des portes ouvertes ou tirer sur des cadavres déjà froids.

Mais c'était sans compter ce qui va suivre.

Depuis la semaine dernière fleurissent sur les murs de nos villes, la publicité d'un goût très douteux, suivante:




On y voit 5 vieux "rockers" : Un mal en point sous oxygènothérapie et 4 qui tiennent encore la route, même si le perfecto et les Doc Martens du personnage central inspirent  plutôt moquerie ou pitié (que l'on peut ressentir envers ces vieux dégarnis et dégatis qui croient encore pathétiquement avoir une attitude rock) qu'autre chose. En un mot, cela ne donne vraiment pas une image positive du personnage.

En  revanche, ce qui m'a révolté (je l'ai tweeté d'ailleurs), c'est la représentation et la marchandisation de ce pauvre homme sous assistance respiratoire (tuyau dans le nez et bouteille à la main). Parce qu'il faut savoir, qu'être sous oxygène n'est ni une partie de plaisir, ni un choix personnel : c'est une obligation vitale ! Donc même au 2e degré, je ne vois vraiment donc pas ce qu'il y a de drôle. Ou alors, choquer les pauvres gens malades était le but ultime de cette campagne...

et l'homme qui pose dans cette publicité, s'est il demandé :  "et si un jour j'étais obligé de porter ce genre d'appareillage ?"  Gageons que cette publicité ne reste qu'un rôle de composition.....

Ensuite, pendant une semaine, je me suis demandé quel publicitaire sans ethique et sans vergogne (pléonasme ?) avait pu pondre un telle faute de goût et surtout pour vendre quel produit.

On viens enfin d'avoir la réponse ...Le produit était un groupe ...




Et voilà, Indochine, dont les ventes sont en retard sur les prédictions de sa maison de disques, qui a peur de ne pas renouveler l'exploit de remplir le Stade de France (comme en 2010), choisit à nouveau de faire scandale (après son clip ultra violent anti homophobie, illustrant son piètre nouveau single) pour faire parler de lui.

et voilà, indochine, qui ne sait plus quoi inventer pour se faire remarquer, puisque çà fait plus de quinze ans qu'ils n'ont pas été capable de sortir un titre de qualité, fait aussi bien (pire ?) que Rihanna ou Lady Gaga : faire parler de lui en faisant scandale.

Parce que pour ceux qui ne savent pas, le titre qui leur a permis  en 2002 de sortir de leur traversée du désert, J'ai demandé à la lune n'est pas l'œuvre de Sirkis mais a été écrit par Michael Furnon alias Mickey3d.

Finalement, la meilleure chanson d'Indochine, avec un texte digne de ce nom et une belle mélodie, contraste avec l'insipidité et la vacuité des textes de Nicolas Sirkis.

Alors, pour être honnête, comme beaucoup de gens de mon âge, j'ai été fan dans les années 80 de leur new wave sautillante et pimpante. Mais, nous et eux étions jeunes, l'energie et l'intention mise prônait sur le reste.

Les chansons étaient toujours un peu surréalistes  (Miss Paramount, l'Aventurier, 3e sexe, Tes yeux Noirs, ...) mais c'était fun ...

Mais maintenant, 30 ans plus tard, avec 30 ans de plus, la fausse naïveté de Sirkis n'est plus crédible ..tout comme son rimmel (Même Robert Smith a arrêté d'en mettre).

Alors voilà, Indochine qui croit pouvoir revendiquer le titre de meilleur groupe de rock francais depuis la dissolution de Noir Désir, choisit le scandale au lieu d'essayer de proposer un album rock digne de ce nom, incapable de produire quelque chose de potable.

Je ne félicite ni le publicitaire (très mal inspiré) ni la maison de disques et je souhaite (non sans une pointe d'ironie) qu'aucun des pères des musiciens du groupe ou de Sirkis lui même, n'ait un jour besoin de vivre sous oxygène.

Pour terminer, Indochine remplira probablement son Stade De France, à coups de marketing et de pub mais il manquera toujours quelque chose ...ce petit rien qui fait les grands groupes rock....

A ces débuts, le groupe mimait beaucoup le look et les attitudes des groupes new wave comme Depeche Mode. Si DM est encore là 30 ans plus tard, c'est parce qu'ils ont un songwriter de qualité : mais n'est pas Martin Gore qui veut ...

Pour rester dans la tendance de la semaine, une dernière minute : Nicolas Sirkis a décidé de réveler, au cas où les places ne se vendent pas assez vite, qu'il allait épouser...son guitariste...ou Martin Gore !

va savoir de quoi ils sont capable ....


lundi 27 mai 2013

TEXAS, retour aux sources ?

Texas : the conversation


 Texas est enfin de retour après 8 ans d’absence, et pour tout dire c’est peu un retour aux sources, une renaissance.
Même si  les 2 très beaux albums solos de Sharleen Spiteri étaient prévus, le groupe avait dû aussi s’arrêter lorsque leur guitariste Ally Mc Erlaine a été victime d'une rupture d'anévrisme.
Ally remis, le groupe est retourné en studio, sans pression, guidé par le seul désir de rejouer et recomposer ensemble.
A propos de l’enregistrement, Sharleen a dit : "Nous n'avions pas de chef sur le dos pour nous demander quand le disque serait prêt",. "Nous avons retrouvé l'ambiance de travail de nos débuts, comme si nous recommencions à zéro, dans une totale liberté et sans barrières."
Une chose est sûre, le résultat est là et quel plaisir de retrouver la pop teintée de soul de Texas, et la voix de Sharleen chaude, puissante (et si reconnaissable dès les premières notes) !
Texas a toujours su proposer des chansons pop simples et efficaces, avec une basse marquant bien le tempo et les guitares virtuoses d’ Ally Mc Erlaine.
Historiquement, le groupe a également revendiqué des influences soul, voire rythm and  blues. N’oublions pas, par exemple,  que dès sa première tournée en 1990, le groupe reprenait déjà  sur scène des titres comme Living for the city de  Stevie Wonder (un morceau de 1974 !!).
Tout en restant pop rock,  sa carrière a ensuite pris un virage plus dansant , avec le multi titré White on Blonde en 1997, où sont apparus  l’utilisation de samples et de synthétiseurs (des remixes ont d’ailleurs été produits pour les 5 singles, et même un duo avec un rappeur du Wu Tang Clan ).
Pour ce 8e et très attendu album, c’est un véritable retour aux sources : The Conversation renoue avec la recette qui a fait ses preuves à l’époque des 2e et 3e album, Mothers Heaven ( 1991) et Rick Roads (1993).
Cette recette est parfaitement délivrée dans des titres comme Hid from the light ou Hearts are made to stray  qu’on croirait datés  de début 90. On retrouve ensuite, tout au long de l’album,  des titres pop - rock efficaces, avec des ascendances soul, voire rock and roll et blues.
Déjà le premier single éponyme avait donné le ton : le titre est redoutablement efficace et rapidement entêtant. L’objectif de revenir dans le cœur des fans (même si le groupe n’y était jamais sorti) était donc clairement atteint.
 

Le titre était déjà joué live lors de la tournée européenne de rodage que le groupe avait effectuée l'été dernier.
Attardez vous aussi sur les réminiscences eighties omniprésentes dans Detroit city  et Talk about love : très uptempo années 80, on croirait entendre des titres de Kim Wilde, voire un when tomorrow comes de Eurythmics.
La chanson Dry your eyes  est un classique du genre avec sa mélodie très texassienne alors que If this isn’t real a des accents seventies soul.
On peut parier sur Talk about love, taillé pour être un single, avec ses yeah yeah répétés en rythme par Sharleen, pour devenir un des prochains hits du groupe.
Sur I will always,  on a l’impression d’entendre un Elvis susurrant une chanson d’amour dans les 50’s (oh la guitare d’Ally …).  Rappelons-nous que la chanteuse, grande fan du King, le campait dans une imitation très ressemblante (grâce au maquillage) dans le clip de Inner smile, sorti en single en 2001.
Terminons sur Maybe,  balade rock et romantique avec son son de guitare blues et Big world avec sa mélodie rappelant la country Save the last dance for me de Dolly Parton.
Au final, un album qui réjouira les fans qui attendaient ce disque, mais qui pourra laisser sur leur faim ceux qui attendait quelque chose de nouveau de la part de Texas, après les 2 très originaux projets solo de Sharleen Spiteri.
Je serai tenté de dire qu’un retour en arrière pour synthétiser l’ensemble de leur carrière, là aux d’autres ne sortent que des best of, pour un groupe qui a passé le cap du quart de siècle (pas si fréquent de nos jours) , c’est plutôt pas mal. Je prends plaisir à écouter ce disque.
Rappelons aussi que des grands tels Peter Gabriel ou Sting semblent un peu en panne d’inspiration pour écrire des nouvelles chansons ……et être toujours capable d'en présenter est quand même ce qu’on attend en premier de la part d’un songwriter.

samedi 25 mai 2013

Tété : c'est la bande son de notre vie, si on aime la bonne musique

Tété : Comment te dire ? , extrait de Nu Là-bas


Cela fait maintenant plus de 10 ans que Tété promène ses douces mélodies pop soul, fraiches et mélancoliques, avec son timbre de voix tout particulier et une qualité d’écriture le plaçant parmi les meilleurs jeunes auteurs compositeurs français.
Ses ritournelles souvent simples sont toujours portées par des textes écrits avec rigueur et authenticité.
Avant de  parler de son 5e et très beau nouvel album, Nu Là-bas, comment ne pas évoquer la chanson phare qui l’a fait connaitre du grand public, A la faveur de l’automne (tiré de son 2e album,  du même nom). Ce titre, qui fête ses 10 ans aujourd’hui, est à coup sûr dans le top ten des 10 meilleures chansons de ces dix dernières années, et reste la plus interprétée dans les télé crochets (Julien Doré la chante magnifiquement, notamment) .
Auprès du grand public, cette chanson a un peu éclipsé le reste de son œuvre (deux autres albums) dont ma préférence va à Le Sacre des Lemmings sorti en 2006.
Son nouvel album est tellement réussi qu’il devrait retrouver le chemin du succès, porté par nombre de titres à fort potentiel. Mais attention, je ne suis pas en train de vous dire que Tété a cédé à la facilité, car heureusement pour lui, son directeur artistique n’est pas Pascal Negre ! (il n’y a aucun mauvais jeu de mots dans cette phrase, je précise) .
Il a puisé son inspiration du côté introspectif, avec des chansons parlant de son enfance, ses racines, sa famille. On sent qu’avec cet album, Tété s’est retrouvé alors qu’il s’était, sans doute,  un peu perdu.  
A l’image de la pochette, le son est très fifties – sixties, on retrouve ses influences soul mais également pop, très Beatles. A l’image du premier single La bande son de ta vie, aux ambiances très Got to get you into my life (Remember l’album Revolver en 1966 ?), un sublime revival 60's avec les arrangements de cuivres qui vont avec. A l’entendre, on se dit (si on a aussi bon goût que lui) que la bande son de sa vie ressemble un peu à la nôtre.
Le titre Ritournelle, chanson autobiographique par excellence, parle de son enfance à St Dizier (Champagne-Ardenne) où il a été élevé par sa mère (sans père)  et aborde ses origines africaines et antillaises. Le brassage des mondes et des cultures est joliment suggéré par la phrase, Le Champagne ou le bled.
Ce disque retrace une grande partie de sa vie :
·         ses vacances en Gironde sont évoquées dans A l’ancienne (très sixties à nouveau) où il parle de  ses grands-parents avec des mots créoles et la référence à l’élégance (le côté sape des blacks).
·         Les premières années à Paris et de manche dans le rue semblent n’avoir laissé que des bons souvenirs au chanteur (de ce côté-ci du bonheur). La guitare acoustique tient le rôle principal et répond à la complainte des cordes (arrangements somptueux, avec notamment la talentueuse karen Brunon *)  et on apprend que le chapeau qui servait à récolter quelques pièces est porté maintenant, plus haut . Cette victoire sur le public de la rue est symbolisée par l’emploi du terme bastion.

Des influences Beatles sont encore très présentes dans  dedans ma radio et on croit même reconnaitre la gainsbourienne Laisse Tombé les filles dans la chanson Tes Cheveux avec son son de guitares à nouveau très 60’s.
On peut aussi apprécier l’étendue des influences de l’artiste avec  la douce complainte bayou Marie Laveau ,  prêtresse vaudou renommée, métisse et louisianaise de la Nouvelle Orléans.  
Le thème de la mélodie rappelle un peu La maison près de la fontaine de Nino Ferrer, dont Tété avait repris en 2007, la chanson Mon copain Bismarck.   
Pour terminer, tirons notre chapeau à la sublime balade Comment te dire, écrite pour sa maman, qui nous rappelle que derrière son chapeau et sa guitare se cache un magicien des mots et des sentiments.





Sans doute, l’une des plus belles chansons écrites pour une maman.
Cet album n’a qu’un seul défaut : il est trop court (42 minutes pour 16 titres !). Alors faites comme moi, mettez le repeat et écoutez le en boucle !
Et vous pouvez même danser en suivant la méthode Tété : Enjoy !


 * chanteuse et brillante violoniste du projet Circus avec Calogero et Stanislas
   

jeudi 23 mai 2013

DAFT PUNK, nouvel album : Simple et Funky, Let's Groove Tonight

DAFT PUNK Random Access memory : Simple et Funky

Si j’ai attendu jusqu’à aujourd’hui pour vous donner mon avis sur Random Access Memory, c'est parce que je n’ai pas souhaité le pré écouter en ligne : je voulais acheter le disque et le passer en boucle pour m’en imprégner.

Vous savez également que je ne suis pas du genre à descendre un disque sous pretexte qu’il est très attendu, que les Daft Punk sont les rois du marketing ou qu’ils ne se renouvèleraient pas.
Autant vous le dire tout de suite, ce disque est, à l’image de ce qu’on a entendu avec le 1er single (voir l'article), un véritable chef d’œuvre, la renaissance du Funk des années 80 (à peine) lifté à la sauce électronique.

Deux mots résument à eux seuls l’album : Simple et Funky  (çà vous rappelle pas une certaine alliance ….).
Il s’écoute d’une traite, avec une furieuse envie de taper du pied (après s'être racheté une paire de Stan Smith), clappez des mains, bouger son corps, et danser sur son bureau entre l’écran, le clavier et la souris…

On est dedans dès le morceau d’ouverture Give Life back  to Music. J’avais déjà évoqué l’âme de MJ qui planait sur le single Get Lucky. En l'écoutant, on croirait revoir le clip de Billie Jean avec le pantalon trop court et les dalles qui s’allument l’une après l’autre…
Give Life Back To Music est une sorte de feuille de route funky, donnant le ton à tout le reste de l’album et sonnant comme un slogan idéaliste : remettre un peu de fun et de funk dans ce monde trop triste et en crise.

Tout est là, tout est en place dès les premières mesures : le rythme si caractéristique de la guitare, la grosse basse omniprésente, les synthés limite vintage, les cuivres et les cordes, la voix vocoder et les sublimes vocaux. Votre disque est dans la platine et votre esprit vient de faire un bon en arrière de 30 ans (et il en redemande !)

 Let’s Groove tonight ! …

Pour produire un tel prodige, le duo a pris un casting de rêve (regardez vos vieux vinyles, vous connaissez tous ces noms) : Paul Jackon Jr à la guitare, Nathan East à la basse, John Robinson ou Omar Hakim à la batterie, sans parler des sections de cuivres et de cordes ....et des autres guests stars suivantes ...

Et quels guests ! Comment parler de ces autres redoutables collaborations ? Rendez-vous compte :

· Demander à Monsieur Nile Rodgers de venir jouer de sa mythique guitare sur l'album au lieu de la sampler (imaginez-vous seulement le nombre d'artistes qui devaient en rêver ?). Ces riffs ont tellement marqué nos mémoires que les retrouver, si caractéristiques et si funky provoquent une jouissive émotion indescriptible. Et, on peut imaginer que si Bernard Edwards était encore parmi nous, il serait venu l'accompagner à la  basse...

· Aller chercher Giorgio Moroder, le parrain du Disco, pour rendre hommage au courant musical et à son godfather.
 Moroder parle tout au long de ce morceau (Giorgio by Moroder) tant hypnotique qu’onirique : une odyssée de 9'05 qui remonte toute l’histoire du Disco et du funk, des années 70 à  nos jours.
On croirait voir Moroder interviewé, avec derrière lui les images d'archives de sa vie,  qui parle de son enfance, de l'apprentissage de la guitare et de la découverte des synthétiseurs qui deviendraient le son du futur.
Le thème musical n'est d'ailleurs pas sans rappeler la BO de Midnight Express, signée par le maitre.

· Convoquer Paul Williams, grand et respecté songwriter, pour  travailler avec eux : imaginez nos deux héros casqués partageant leurs idées avec cet auteur d’une incroyable longévité, depuis le  David Bowie période Honky Dory (1974)  jusqu’au plus récent coup de main donné aux  très disco Scissor Sisters.
Il participe au morceau Touch qui est sans doute le  plus grand aboutissement de cet album (8'19, on n’aura même pas besoin de faire une version 12").
Sa voix est délicieusement vintage et terriblement sensuelle. Si vous ne ressentez rien (dans votre corps) en l'écoutant, consulter rapidement votre ORL ou votre neurologue.

· Que dire enfin des performances ultra charismatiques de Pharell Williams : Get Lucky est et sera le tube qui nous fera danser tout l’été mais Lose Yourself to dance, leur 2e collaboration est encore meilleure.
Une énorme  tuerie funk avec une  musique qui  n’est pas sans rappeler lointainement Cargo du Nuit d’Axel Bauer.
....et notre Pharell, finalement le meilleur chanteur de Funk des années 2000 (celui-là même qui a donné la voie à Robin Thicke) martèle en boucle qu’il veut se perdre dans la danse. On a qu’une envie, le suivre ….et on peut imaginer qu’il n’est pas prêt, non plus,  de perdre son aura auprès des jeunes femmes qui aimeront bouger leur corps en l’écoutant….

· Quant à Julian Casablancas qui pose sa voix sur Instant Crush, sorte de rencontre du grooving type  entre le rock des Strokes et la disco electro des DP : une autre grande réussite. La voix de Casablancas semble venir de l’Espace,  donnant un charme tout particulier au morceau.

Rappelons que toutes ces grandes personnalités ne se sont pas faites prier pour participer ...

Les autres morceaux (avec encore 2 autres collaborations) complètent le tableau de ce monument de Funk estampillé 2013.

Le dernier DAFT PUNK : Un grand cru, un disque de garde et de consommation immédiate, qui se bonifiera avec le temps …..bien qu’il soit déjà excellent aujourd’hui !

En 2007, un journal anglais avait titré à propose du D.A.N.C.E de  Justice : Est-ce que ce duo français a réussi le grand morceau de dance de l’année ? La réponse est oui.
Aujourd’hui, on peut dire que Daft Punk a réussi le plus brillant hommage au funk des années 80 et à MJ : tout le monde l'attendait.

D'ailleurs, si vous achetez le double vinyle (incluant un code pour télécharger l’album),vous vivrez une sacrée émotion en retournant la pochette , et comme pour moi,  la machine à souvenir se mettra en marche :





en voyant le lettré des titres du disque, vous vous reverrez, tenant pour la première fois dans les mains la pochette de Thriller en 1982….vous verserez alors, sans doute, une larme en souvenir du bon vieux temps …
… où vous n’aviez pas encore cette charmante petite brioche (c’est bien comme çà que votre femme appelle votre petit ventre …?)

Une chose est sûre, il va être très difficile de choisir les singles ou alors il va falloir faire comme  pour Thriller et extraire 6 ou 7 morceaux de cet album.

J'te raconte pas comment on va se régaler ...J'ai bien fait de racheter des Stan Smith.

A mon âge, on peut encore rentrer en boite ...(si je rentre mon ventre) ?



lundi 20 mai 2013

Sophie Delila , a soul Diamond in the sky

Sophie DELILA : What did I do ?

Sophie Delila est peut être un nom qui ne vous dit encore rien mais je peux vous assurer que si l’équation : (voix chaude et puissante + soul music + auteur compositeur) vous inspire, vous ne devez pas passer à côté de ce jeune talent très prometteur.
Sophie a étudié dans une prestigieuse école musicale à Boston (aux côtés de Lulu Gainsbourg)  puis s’est installée à Londres pour parfaire son apprentissage musical.

 A force de persévérance et de travail, elle a décroché un contrat pour sortir un très beau premier album  (en anglais) en 2008, Hooked, où son talent d’écriture  a été porté vers le haut grâce à (en autres) la production de Blair Mackichan (Lily Allen) et le travail de l’arrangeur Simon Hale (Jamiroquai)  qui lui a peaufiné des cordes pour donner profondeur et densité à sa musique.
Ce premier album, très riche musicalement, mêlant soul et gospel et même rock est un petit bijou à découvrir .  Ne passez pas à côté du single Nature of the crime et des envolées gospel sur Spirit of Love.

Sa voix chaude contraste avec les arrangements de cordes à la tonalité dramatique, elle est à l’aise dans tous les genres. Vous ne vous ennuierez pas une seconde en écoutant ce disque.

Elle fait partie des rares jeunes artistes à réussir à rendre un aussi bel hommage aux légendes Aretha Franklin et Stevie Wonder, en y apportant également autant de modernité.  

Pour le moment, elle est surtout connue de l’autre côté de la Manche. But, a Change’s gonna come...
En attendant, regardez donc sa performance live (enregistrée au mois d’avril dernier dans la gare de St Pancras à Londres). Elle y interprète les chansons de son futur nouvel album, my life could use a remix avec une énergie jouissive et communicative et portée par seulement 2 musiciens.
C’est dans cette même configuration que je l’ai découverte en première partie de Mika au mois d’Octobre 2012 : une sacrée révélation !



Ecoutez comment elle reprend et  relève le côté soul de la chanson de Rihanna, Diamonds, en lui redonnant un je ne sais quoi de soul et d’émotion en plus (qui manque souvent à la machine de guerre de la Barbabe. Que voulez-vous quand on sort un album par an, le marketing passe souvent avant l’émotion).
Attardez-vous aussi sur son dernier morceau dernier, ultra funky,  où elle soupçonne son propre texte du refrain de Upside down de Diana Ross : un pur moment de bonheur !
Elle nous dit qu’elle veut « rock the dancefloor », on a envie de lui répondre « quand tu veux Sophie, on te suit ! »
Maintenant, en attendant la sortie de l'album, sa maison de disques à eu l'idée, pour pénétrer le marché français,  d’ajouter des paroles françaises et de lui faire re enregistrer sa chanson, What Did I do, accompagnée de voix mutante de Christophe Willem. Une pure magie.

Découvrez ce duo en version live, où les deux pianos, la voix aigüe de Willem et la voix grave de Delila, se répondent et s’accouplent à la perfection. Les Dieux de la Soul étaient présents lors de cette performance ....
Sophie, on attend l'album .....!
 

vendredi 17 mai 2013

Vanessa Paradis : le concert privé

Envie de decouvrir Vanessa Paradis live ?

Pour défendre son nouvel album , Vanessa sera en concert du 11 au 13 novembre au Casino de Paris, et en province.

en prémice de ces concerts, elle a enregistré certaines de ses nouvelles chansons dans un  concert privé (la video est à decouvrir ici).

et si vous avez raté notre article sur le nouvel album ou que vous voulez le relire (vous pouvez le retrouver ici).

jeudi 16 mai 2013

Elephant, Collective mon amour : vous allez voir la vie en rose

ELEPHANT Collective mon amour

Eléphant,  je ne commencerai pas en vous disant que c’est un nom étrange pour un groupe de musique pop : je vous dirai plutôt qu’il n’y a rien de pachydermique dans leur musique, il faudrait  plutôt aller chercher du côté épidermique tellement cette musique va vous coller vite  à la peau.  

Et la musique , quand elle pénètre dans la peau (mieux que votre crème de jour), c'est dans les couches profondes qu'elle s'infiltre ...

Le groupe, composé de Lisa Wisznia (27 ans) et François Villevieille (29 ans), s’est fait connaitre en postant des vidéos (réalisées par Lisa elle-même) sur internet. Elle, a une culture pop et variété française, lui, vient du classique et était plus habitué à la composition de grandes pièces musicales  (de plusieurs minutes) plutôt qu’au format 3’30 de la pop musique.



Après leur rencontre en 2007, ils décident de composer ensemble et ont eu la chance de retenir l’attention (et l’oreille avertie) de Benjamin Biolay, à qui ils ont eu  l’audace de remettre une démo de leurs chansons autoproduites.

Qui  rêver de mieux comme  parrain musical ?  Et si Biolay  a aimé au point de leur proposer d’assurer ses premières parties, çà ne peut être  qu’un gage de qualité.

En faisant cette première partie, ils ont appris leur métier car, comme bon nombre de jeunes groupes (ils le disent),  ils font de la musique pour la scène.
Et, à l'écoute, çà se sent parce que leur musique a quelque chose d’immédiat et de  direct,  pas trop sur arrangée en studio, juste jouée et délivrée pour l’auditeur, qui, je peux vous le dire, ne peut être que conquis.

Certaines chansons, comme le single Rien , sont même quasi acoustiques : un pur bonheur que ce doux ping pong de leurs deux voix qui se marient si bien ensemble.

La musique d’Eléphant  est un véritable partage, une ode à s’ouvrir aux autres : c’est ce qu’il faut comprendre dans  le titre (de la chanson et de l’album) Collective mon amour.

Loin du drame Hiroshima mon amour , Collective mon amour évoque l’échange, le partage, l’ouverture avec l’envie (naïve)  sous-jacente de croire en un possible monde meilleur.

Mais, cette musique est aussi  fraiche, pop, simple (dans le bon sens du terme) , bien écrite et .... d’une bonne humeur communicative. : écoutez donc les titres les voyages ou Danse, danse pour vous en rendre compte.

Ils sont un peu les Elli et Jacno de 2013, ce qui est plutôt flatteur si on se rappelle que leur musique,  au début des années 80,  (avec une pensée pour Jacno, génie parti trop tôt) a influencé toute une génération de musiciens pop français (avec Daho, bien sûr).

Cette influence pop 80 est délicieusement presente dans des titres comme Tu vois tu vois tu vois. Beau revival et belle réussite en guise d'hommage mais pas en  copier coller, rassurez vous. Ils redonnent un coup de jeune à la pop naïve de cette époque.

Le groupe Eléphant soigne aussi beaucoup ses textes (écrit à 2 mains) parce qu’ils ont compris qu’il ne suffit pas de susurrer (faussement)  naïvement des insipidités et des mièvreries  (désolé, Nicola Sirkis, désolé) pour toucher le cœur du public français,  quand on sait ce que notre pays compte de grands Auteurs de chansons.

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Biolay leur a demandé d'écrire une chanson pour le disque de Vanessa Paradis (la très jolie Les Espaces et les Sentiments). Dans la même veine figure sur leur disque, la nostalgique Lisa.

Car c'est bien en français (pour 90 % des titres) que le groupe a choisi de s'exprimer, là où d'autres (non sans talent) ont choisi la langue de Shakespeare, comme Cocoon ou The Do. Ces derniers ont d'ailleurs offert un titre en français  à Eléphant, Oui peut être non.

Pour résumer, à  l’instar du slogan  be sociable, share , cette musique est faite pour être partagée, faites donc tourner, faites passer (…..la bonne parole).

Maintenant, écoutez :  jetez vos anxiolytiques,  ouvrez vite la boite du CD,  chargez le disque dans votre platine et savourez les 12 titres ….d’un trait !

 Une dose matin, midi et soir et je peux vous assurer  que  vous verrez la vie en rose …..comme un éléphant !

Dernière minute : Je viens de les avoir au téléphone, ils m’ont promis d’ajouter La vie en Rose à la set list de leur concert au Café de la Danse, le mardi 18 Juin.










lundi 13 mai 2013

Vanessa Paradis : Biolay lui va si bien

Vanessa Paradis : Love Songs


C'est aujourd'hui que sort le très attendu nouvel album de Vanessa Paradis.

Dès le premier single du même nom, on pouvait imaginer que ce sixième album serait un grand disque, un tournant dans la carrière de notre ex lolita préférée. Je dis "ex" parce que cette fois ci, c'est fait, à 40 ans, notre Vanessa sort son premier album adulte.

Un vrai album concept autour du thème de l'amour, avec le seul capable de lui façonner paroles - musiques - arrangements - réalisation, un véritable album charnière dans sa carrière : le multitalentissime Benjamin Biolay.

Ses différents albums et ses nombreuses collaborations (en songwriter ou arrangeur) nous l'ont déjà prouvé :  lui seul, en France, est capable d'arranger cordes et cuivres à merveille (écouter donc et succomber au titre C'est quoi écrit par Mathieu Boogaerts)  sur des mélodies riches et des textes ayant du sens.

Benjamin et Vanessa ont écrit ensemble  ce fameux premier single groovy à souhait, dévoilant une osmose parfaite et une sincère complicité.

Monsieur Biolay a ensuite entièrement réalisé ce double album (22 titres pour la version deluxe)  montrant toute l'étendue de sa palette artistique, en  impulsant des couleurs musicales très variées aux différentes chansons pour mettre en valeur la voix de sa nouvelle muse : cuivres ou cordes à l'honneur, rythmiques épurées ou riches, chanson française classique, folk rock, new wave et même musique latine et soul.

Côté composition, il a offert 7 titres et a enrichi l'album d'autres songwriters de talent dont (l'excellent) Mathieu Boogaerts qui signe des morceaux très réussis, comme l'africanisant Tu vois c'que j'vois ou le Rempart (chronique d'une rupture) et Carl Barât (ex Libertines, qui a déjà collaboré avec Biolay) qui signe une délicieuse et très sensuelle ritournelle en duo, the Dark it comes (qui n'est pas sans rappeler  le Where the wild roses grow, de Nick Cave et Kylie Minogue). Sans oublier Mickael Furnon, alias Mickey3d, qui a taillé sur mesure un texte et ciselé une mélodie envoutante pour ouvrir le disque, l'Au-delà (avec là aussi des arrangements soyeux de cordes).

Quant à l'artiste elle même, outre le titre écrit familialement en anglais avec papa et grande fille, Next Year, elle a co écrit quelques morceaux et a même écrit seule le sublime Doorway aux ambiances soul 70's. Finalement même son écriture a muri et a gagné en profondeur et en intensité.


Deux autres titres de Biolay retiendront votre attention : la criante de vérité
Chanson des vieux cons où notre Vanessa tire définitivement un trait sur la  Lolita qu'elle était (C'est une chanson, une chanson pour les vieux cons/comme moi petite conne d'autrefois). De la grande chanson française à texte, en guise de réflexion sur le tournant de la quarantaine et une chronique de la jeunesse qui s'enfuit.
.....au milieu de la chanson la phrase tant qu'on danse au bal des hypocrites référence à peine voilée au monde superficiel du show business....

Et en fin de disque, Biolay s'invite en duo et offre la sublime chanson d'amour Les Roses roses à sa nouvelle muse : un véritable régal de petite comptine. Quelque part, une résonance au titre Profite, plus ténébreux, qui figure sur Vengeance, le dernier opus du songwriter.
Vanessa, diamant brut façonné par les plus grands (Gainsbourg, Roda Gil, Kravitz, Mathieu Chedid), a trouvé en Benjamin son plus bel écrin : Biolay lui va si bien.
Cet album restera comme un des disques majeurs de l'année 2013. Un nouveau cap dans la carrière de la chanteuse qui devrait continuer à connaitre un succès mérité tant national, qu'international.
Le dernier cadeau de Vanessa : après le premier single éponyme, elle a posté la version live de Station quatre septembre, une composition de Benjamin Biolay.





Voici la track list de cet éclectique et riche album  :

Disque 1 : 1. L’Au-delà (Mickaël Furnon) 2. Love Song (Benjamin Biolay – Vanessa Paradis /Benjamin Biolay) 3. C’est quoi ? (Mathieu Boogaerts) 4. Les espaces et les sentiments (François Villevieille) 5. Prends garde à moi (Benjamin Biolay) 6. Tu pars comme on revient (Benjamin Biolay) 7. The Dark, It Comes (avec Carl Barât) (Carl Barât) 8. Rocking-Chair (Benjamin Biolay /Vanessa Paradis) 9. Station Quatre septembre (Benjamin Biolay) 10. Tu vois c’que j’vois (Mathieu Boogaerts)
Disque 2 : 1. La crème (Pierre Grillet / Ben Ricour) 2. Le rempart (Mathieu Boogaerts) 3. Mi amor (Adrien Gallo) 4. New Year (Ruth Ellsworth Carter / Lily Rose Depp -Johnny Depp – Vanessa Paradis) 5. Tu si na cosa grande (Roberto Gigli / Domenico Modugno) 6. Sombreros (Jérôme Attal / Ben Ricour) 7. Être celle (Marcel Kanche / Vanessa Paradis) 8. Doorway (Vanessa Paradis) 9. La Chanson des vieux cons (Benjamin Biolay) 10. Les roses roses (avec Benjamin biolay  ) (Benjamin Biolay)
Titres bonus 11 – Plus d’amour (Benjamin Biolay) 12 – Encore (Mathieu Boogaerts)

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Vanessa Paradis sera en concert en France en fin d'année.