samedi 27 juillet 2013

PET SHOP BOYS : avec Electric, on est reparti pour 25 ans de plus...

A plus de 50 ans et toutes leurs dents (mais quelques cheveux en moins pour Neil), the Boys are back.

Back for good, parce que ce nouveau disque, le 12e,  est le commencement d’une nouvelle ère sous un nouveau label, le leur.
Rappelons nous qu'en 2009, ils avaient offert à leurs fans un cd promo appelé 25 years of hits : Avec Electric, sommes nous repartis pour 25 years de plus ...?
Sorti en septembre 2012, Elysium (leur album précédent) a beaucoup déçu et n’a trouvé ni le chemin des charts ni le cœur des fans. Mais comme l'a dit Olivier Cachin (notre maitre à tous), ce n’était qu’un leurre. Ce fut le dernier album livré à Parlophone, leur label d’origine, celui qui leur a permis d’exposer leur talent unique et leur créativité débordante.
Avec Electric, les PSB se sont totalement réinventés, épaulés par Stuart Price à la production, pour aller recréer le son 80’s (voire 90’s) de leur début avec un je ne sais quoi en plus de modernité.

Un album résolument dance, voire Disco, à l’opposé du précédent plus introspectif, avec une part belle faite au rythme sans oublier les paroles toujours parfaitement écrites par Neil Tennant.
Cet album rend hommage à la discographie du groupe : on retrouve ainsi, tout au long des 9 titres, des réminiscences d’autres highlights de leur longue carrière.

9 titres forts et puissants, et redoutablement efficace, comme un abécédaire récapitulatif et retrospectif.
Le morceau  d’ouverture commence d'ailleurs  par un A, et ce fut aussi le premier single. Axis (le nom de la 2e vertebre cervicale) est donc à la tête du disque et est une suite d’injonctions et  d’ordres comme pour nous dire : mettez vous en ordre de marche et dansez !
 Les claviers, comme sur tout l’album, sont vintage mais le electric energy rappelle que l’énergie est, elle, bel et bien actuelle et électronique. Un son très italian Disco avec son martèlement de Turn it on.

Et si vous tendez bien l'oreille, vous verrez que l'intro s'inspire du fameux thème from S’Express
Vient ensuite Bolshy, petit bijou de pop dance sautillante,  qui n’est pas sans rappeler What Have I done to deserve it,  avec ses handclaps vraiment typique de la fin des 80’s.
Fluorescent est assez dark et triste . Dès le début, on sent l’influence du Fade to Grey de Visage, ce qui pour un hommage à la dance music et au Disco, est plutôt une influence bien choisie et assumée. Et comme chacun sait, la lumière tient un rôle important dans le monde de la danse et de la nuit ….
Inside a dream est un titre inclassable, presque deep house, peut être l’un des plus audacieux du disque. Il ne ressemble pas à ce que les Boys nous ont déjà proposé depuis 25 ans.
Le son de synthés rappelle un peu la dance du début des 90’s, mais la voix et le ton grave de Neil donne aussi un côté sombre au titre. Une vrai prise de risque dans ce disque, très revival.
Vient ensuite la reprise de Springsteen The last to die (for our mistakes). Les PSB ont toujours su faire des reprises intelligentes, en s’appropriant les titres sans  en dénaturer le sens.
De la dance sur un texte intelligent : Une vraie réussite quand on sait que l’originale est très rock, tout en guitare.
Pour le titre suivant, Shouting in the evening, Stewart Price a accéléré d’un coup de nombre de bpm pour en faire un titre limite hardcore. Neil a indiqué que la phrase était une citation de l’acteur anglais Michael Gambon . C’est ce qu’il aurait répondu à la question : Que faites vous dans la vie ?
Sur le morceau  Thursday on entend à la fois Chris Lowe nommant tous les jours de la semaine (un peu à la manière de la B side Paninaro) et le rapper anglais, Example. Un duo plutôt inattendu mais qui au final donne un morceau original et très réussi.

Il était présent au concert à Londres (18 juin)  à l’O2 . Une nouvelle tournée qu'on a dit  « débordante de créativité, d’humour et de lasers » ,où on a pu, entre autres, admirer Chris Lowe avec une boule à facettes sur la tête.
Finissons sur les deux clefs de voute de cet album.
D’abord Vocal, le nouveau single, dont nous vous faisions découvrir le clip il y a quelques semaines.

Commençant par un V,  ce titre était donc destiné à se retrouver à la fin du disque, comme pour finir en beauté. 
Véritable retour à leurs racines de dance music, le morceau évoque  It’s alright (reprise  de Sterling Void) sur leur dance album Introspective de 1988. Neil semble raconter la génèse d’un morceau dance et l'importance de ses vocaux…Un pur bonheur dont on aura la chance de découvrir 8 remixes lundi 29/7.
J’ai gardé pour la fin, le musical masterpiece incarné par Love is a bourgeois construct.
un grand moment scènique dans leur tournée actuelle :



Dès l’intro, on sent que ce  titre est taillé pour être un hit, et son sample classique (l’opéra de 1691, "King Arthur" de Purcell) donne une dimension théâtrale et militante à la chanson.
Alors que le Royaume Uni vient d’adopter le mariage gay, Neil Tennant prouve, à nouveau, qu’il sait donner un ton politique à son écriture.
Tout est dit dans le titre,  l’amour est une conception bourgeoise, et tout y est dans ce morceau :
  • un rythme qui  n’est pas sans rappeler Go West (1993) avec le mot bourgeoisie mixé à outrance (pour notre plus grand bonheur)
  • et un des meilleurs textes jamais écrit par Neil Tennant avec ses références assumées au communiste Karl Marx et au socialiste anglais Tony Benn. 
Et, comble de bonheur, le titre sera le 3e single de l’album, dès le 2 septembre prochain avec de nombreux remixes et deux inédits
Comme d’habitude, les PSB nous prouvent à chaque disque qu’on peut parfaitement marier dance et pop musique : Fundamental ….me direz vous

Indéniablement, l'un des grands disques de 2013.

 



mardi 9 juillet 2013

PET SHOP BOYS Electric en streaming intégral


La semaine dernière, nous vous avons fait decouvrir la vidéo de Vocal le nouveau single.

 Aujourd'hui, nous vous proposons d'écouter l'album Electric en streaming intégral grâce à Rue 89 , installez vous bien, c'est par ici

bonne écoute, l'album sort lundi en CD et vinyle, évidemment.