lundi 27 mai 2013

TEXAS, retour aux sources ?

Texas : the conversation


 Texas est enfin de retour après 8 ans d’absence, et pour tout dire c’est peu un retour aux sources, une renaissance.
Même si  les 2 très beaux albums solos de Sharleen Spiteri étaient prévus, le groupe avait dû aussi s’arrêter lorsque leur guitariste Ally Mc Erlaine a été victime d'une rupture d'anévrisme.
Ally remis, le groupe est retourné en studio, sans pression, guidé par le seul désir de rejouer et recomposer ensemble.
A propos de l’enregistrement, Sharleen a dit : "Nous n'avions pas de chef sur le dos pour nous demander quand le disque serait prêt",. "Nous avons retrouvé l'ambiance de travail de nos débuts, comme si nous recommencions à zéro, dans une totale liberté et sans barrières."
Une chose est sûre, le résultat est là et quel plaisir de retrouver la pop teintée de soul de Texas, et la voix de Sharleen chaude, puissante (et si reconnaissable dès les premières notes) !
Texas a toujours su proposer des chansons pop simples et efficaces, avec une basse marquant bien le tempo et les guitares virtuoses d’ Ally Mc Erlaine.
Historiquement, le groupe a également revendiqué des influences soul, voire rythm and  blues. N’oublions pas, par exemple,  que dès sa première tournée en 1990, le groupe reprenait déjà  sur scène des titres comme Living for the city de  Stevie Wonder (un morceau de 1974 !!).
Tout en restant pop rock,  sa carrière a ensuite pris un virage plus dansant , avec le multi titré White on Blonde en 1997, où sont apparus  l’utilisation de samples et de synthétiseurs (des remixes ont d’ailleurs été produits pour les 5 singles, et même un duo avec un rappeur du Wu Tang Clan ).
Pour ce 8e et très attendu album, c’est un véritable retour aux sources : The Conversation renoue avec la recette qui a fait ses preuves à l’époque des 2e et 3e album, Mothers Heaven ( 1991) et Rick Roads (1993).
Cette recette est parfaitement délivrée dans des titres comme Hid from the light ou Hearts are made to stray  qu’on croirait datés  de début 90. On retrouve ensuite, tout au long de l’album,  des titres pop - rock efficaces, avec des ascendances soul, voire rock and roll et blues.
Déjà le premier single éponyme avait donné le ton : le titre est redoutablement efficace et rapidement entêtant. L’objectif de revenir dans le cœur des fans (même si le groupe n’y était jamais sorti) était donc clairement atteint.
 

Le titre était déjà joué live lors de la tournée européenne de rodage que le groupe avait effectuée l'été dernier.
Attardez vous aussi sur les réminiscences eighties omniprésentes dans Detroit city  et Talk about love : très uptempo années 80, on croirait entendre des titres de Kim Wilde, voire un when tomorrow comes de Eurythmics.
La chanson Dry your eyes  est un classique du genre avec sa mélodie très texassienne alors que If this isn’t real a des accents seventies soul.
On peut parier sur Talk about love, taillé pour être un single, avec ses yeah yeah répétés en rythme par Sharleen, pour devenir un des prochains hits du groupe.
Sur I will always,  on a l’impression d’entendre un Elvis susurrant une chanson d’amour dans les 50’s (oh la guitare d’Ally …).  Rappelons-nous que la chanteuse, grande fan du King, le campait dans une imitation très ressemblante (grâce au maquillage) dans le clip de Inner smile, sorti en single en 2001.
Terminons sur Maybe,  balade rock et romantique avec son son de guitare blues et Big world avec sa mélodie rappelant la country Save the last dance for me de Dolly Parton.
Au final, un album qui réjouira les fans qui attendaient ce disque, mais qui pourra laisser sur leur faim ceux qui attendait quelque chose de nouveau de la part de Texas, après les 2 très originaux projets solo de Sharleen Spiteri.
Je serai tenté de dire qu’un retour en arrière pour synthétiser l’ensemble de leur carrière, là aux d’autres ne sortent que des best of, pour un groupe qui a passé le cap du quart de siècle (pas si fréquent de nos jours) , c’est plutôt pas mal. Je prends plaisir à écouter ce disque.
Rappelons aussi que des grands tels Peter Gabriel ou Sting semblent un peu en panne d’inspiration pour écrire des nouvelles chansons ……et être toujours capable d'en présenter est quand même ce qu’on attend en premier de la part d’un songwriter.

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