dimanche 13 octobre 2013

Elisa Jo, Colours in my mind, toutes les couleurs d'une soul à la française

Elisa Jo est peut être un nom qui ne vous pas encore grand-chose, mais croyez-moi, çà ne va pas durer.

Elle a commencé très jeune a poster ses chansons sur Myspace. Elle a eu la chance de croiser un grand producteur qui séduit, a produit son premier EP. Il a entendu ses maquettes au hasard d'un studio et a craqué sur sa voix et sa personnalité.

Extrait de ce 1er EP,  vous avez surement déjà entendu Back around son premier single, très sixties, accompagnée des rappeurs anglais Rizzle Kicks .



On ne peut qu’être sous le charme de sa voix rocailleuse qui évoque Adèle, Duffy a ou Amy Winehouse
Et là, vous vous êtes dit : encore une jeune anglaise produite par Mark Ronson.

Quand en plus,  on sait qu’elle n’a que 19 ans (âge au combien symbolique et Adelien), on pense qu’une telle précocité et  maturité vient probablement d’outre-manche.

Et ben pas du tout : Elisa Jo alias Elisa Ducret  est française, originaire de Rouen, issue d’un père mélomane et d’une mère anglophile. Elle joue de la guitare et du piano et a écrit tous ses textes. Ces chansons racontent les histoires et les chagrins d’amour d’une fille bien dans son époque.

Les musiques ont été composées par David Dauthieux et par … Benjamin Biolay.

Le musicien de génie  a produit son disque et  prouve une fois de plus (si c’est vraiment nécessaire) la richesse de sa palette musicale : ici, c’est  de blue-eyed soul qu’il a coloré les chansons de ElisaJo.  

Biolay a assuré les claviers (et trompette) et apporte le tandem rythmique Denis Benarosh (batterie) et Nicolas Fiszman (basse)  pour offrir le meilleur écrin à la musique de sa protégée. Le résultat est à la fois riche et épuré et terriblement chaleureux et catchy.

Quelle réussite !  une soul à la française qui tout au long du disque emprunte toutes les variations de son nuancier.

A l’écoute , on passe donc par une folk soul à la Kate Nash dans Something you may cure (avec sa section de cuivres enrhumés et bridge avec flow hip hop : un bonheur absolu ) à un Oh Boy , pur morceau funk enregistré dans des conditions quasi live. Pour citer quelque chose d’actuel, on croirait entendre Incognito, son riff de guitare jouissif et sa rythmique redoutable.

Cette sensation d'écouter une musique live se retrouve sur tout le disque. 

Dites moi :  comment résister aux réminiscences Motown avec cuivres, cordes et vocaux féminins de Give me a ring,   the Fight   ou  Steady Boy (titre taillé pour être un single) ?

tout est là pour prendre un max de plaisir et si vous ne tapez pas du pied (je me répète) allez vite consulter un ORL. En plus, Elisa assure elle-même les intros rap où son flow ne peut que finir de vous séduire.

Elisa Jo propose aussi des chansons plus lentes et mélancoliques, où guitare acoustique et électrique se répondent au diapason avec les morceaux Milk and honey ( avec des cordes merveilleusement arrangées), ou encore Real et surtout la sublime Defeated , empreint d’émotion, racontant l’histoire d’une rupture. Si ce titre ne vous tire pas des larmes, votre cas est désespéré, achetez-vous un disque d’Indochine, vous ne méritez pas mieux.



Envie de l’entendre sur du Blues ?  Sunnny days of June et son intro très House of the Rising Sun ravira vos tympans et vous fera apprécier son phrase impeccable en anglais et toutes les nuances de son timbre de voix. Un très grand moment du disque et une production à la perfection.

Voilà, rajoutons qu’elle prénomme  Elisheva qui  en hébreu signifie dieu est promesse : la promesse que Benjamin Biolay ne s’est pas trompé et qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Elisa Jo.

Colours in my mind est un disque à posséder d'urgence




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