Elisa Jo est peut être un nom qui ne vous pas
encore grand-chose, mais croyez-moi, çà ne va pas durer.
Elle a commencé très jeune a poster ses chansons
sur Myspace. Elle a eu la chance de croiser un grand producteur qui séduit, a
produit son premier EP. Il a entendu ses maquettes au hasard d'un studio et a
craqué sur sa voix et sa personnalité.
Extrait de ce 1er EP, vous avez surement déjà entendu Back around son premier single, très
sixties, accompagnée des rappeurs anglais Rizzle Kicks .
On ne peut qu’être sous le charme de sa voix
rocailleuse qui évoque Adèle, Duffy a ou Amy Winehouse
Et là, vous vous êtes dit : encore une jeune
anglaise produite par Mark Ronson.
Quand en plus, on sait qu’elle n’a que 19 ans (âge au combien
symbolique et Adelien), on pense qu’une
telle précocité et maturité vient probablement
d’outre-manche.
Et ben pas du tout : Elisa Jo alias Elisa
Ducret est française, originaire de
Rouen, issue d’un père mélomane et d’une mère anglophile. Elle joue de la
guitare et du piano et a écrit tous ses textes. Ces chansons racontent les
histoires et les chagrins d’amour d’une fille bien dans son époque.
Les musiques ont été composées par David Dauthieux et
par … Benjamin Biolay.
Le musicien de génie a produit son disque et prouve une fois de plus (si c’est vraiment nécessaire)
la richesse de sa palette musicale : ici, c’est de blue-eyed soul qu’il a coloré les chansons
de ElisaJo.
Biolay a assuré les claviers (et trompette) et apporte
le tandem rythmique Denis Benarosh (batterie) et Nicolas Fiszman (basse) pour offrir le meilleur écrin à la musique de
sa protégée. Le résultat est à la fois riche et épuré et terriblement
chaleureux et catchy.
Quelle réussite ! une soul à la française
qui tout au long du disque emprunte toutes les variations de son nuancier.
A l’écoute , on passe donc par une folk soul à la
Kate Nash dans Something you may cure (avec
sa section de cuivres enrhumés et
bridge avec flow hip hop : un bonheur absolu )
à un Oh Boy , pur morceau funk enregistré dans des
conditions quasi live. Pour citer quelque chose d’actuel, on croirait entendre
Incognito, son riff de guitare jouissif et sa rythmique redoutable.
Cette sensation d'écouter une musique live se retrouve sur tout le disque.
Cette sensation d'écouter une musique live se retrouve sur tout le disque.
Dites moi : comment résister aux réminiscences Motown avec
cuivres, cordes et vocaux féminins de Give
me a ring, the Fight ou Steady
Boy (titre taillé pour être un single) ?
tout est là pour prendre un max de plaisir et si
vous ne tapez pas du pied (je me répète) allez vite consulter un ORL. En plus, Elisa
assure elle-même les intros rap où son flow ne peut que finir de vous séduire.
Elisa Jo propose aussi des chansons plus lentes et
mélancoliques, où guitare acoustique et électrique se répondent au diapason avec
les morceaux Milk and honey ( avec
des cordes merveilleusement arrangées), ou encore Real et surtout la sublime Defeated
, empreint d’émotion, racontant l’histoire
d’une rupture. Si ce titre ne vous tire pas des larmes, votre cas est
désespéré, achetez-vous un disque d’Indochine, vous ne méritez pas mieux.
Envie de l’entendre sur du Blues ? Sunnny
days of June et son intro très House
of the Rising Sun ravira vos tympans et vous fera apprécier son phrase
impeccable en anglais et toutes les nuances de son timbre de voix. Un très
grand moment du disque et une production à la perfection.
Voilà, rajoutons qu’elle prénomme Elisheva qui en hébreu signifie dieu est promesse : la
promesse que Benjamin Biolay ne s’est pas trompé et qu’on n’a pas fini
d’entendre parler de Elisa Jo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
exprimez vous en disant la vérité, comme Tellzetruth