Après Jake Bugg, vous avez sans doute entendu parler du jeune prodige anglais de 21 ans Georges Ezra (ou au moins fredonné son titre Budapest). Originaire de la ville d’Herford, voici qu’arrive ce grand crooner au timbre de voix improbable, mal à l’aise avec ses grandes jambes et son charisme XXL.
Dès
l’hiver 2013, il a eu la chance d’intégrer la très select liste BBC Sound of 2014 et, après avoir écumé les pubs de bristol, il a
sillonné toute l’Europe (dont Paris) en captant chaque soir l’attention d’un public
grandissant.
Toujours
seul sur scène avec sa guitare, son road trip lui a permis d’écrire et
composer son premier album un peu à la manière des troubadours qui lui servent
de référence que sont Bob Dylan ou Wilson Guthrie.
Le
résultat est une parfaite réussite et son album renferme bon nombre de titres
entêtants comme le sont ses trois premiers singles, Budapest, Did you hear the rain ou Cassy O’. Chez nous, la plupart de médias ne s’y sont pas trompés
et diffusent en boucle depuis cet été son hit Budapest.
Il
est venu le défendre, toujours seul avec sa guitare chez Fredéric Taddéi :
il a tout bonnement électrisé l’assistance, médusée devant le timbre de
voix et la maturité de ce grand jeune homme.
Sa
voix rocailleuse et bluesy est déjà un voyage à elle toute seule : on se
sera pas surpris que son album s’appelle Wanted
on Voyage.
Alors que ces illustres ainés prônaient une forme de révolution politique, George se limite à raconter des histoires. Il se décrit d’ailleurs comme un storyteller qui a appris à jouer de la guitare pour accompagner ses histoires. Nombreuses sont celles qui évoquent des villes idéalisées ou fantasmées (Budapest, Barcelona, Amsterdam) où il rêverait de poser ses valises.
Sa voix, si chaleureuse, évoque instantanément des images : le film qui nous est proposé (comme dans la sublime Barcelona) se déroule devant nos yeux réjouis par cette douce sensation d’évasion. Chanson après chanson, vous êtes en partance et larguez les amarres laissant à quai tous vos problèmes.
Un album 12 titres c’est bien, mais 16 chansons c’est encore mieux …
Ne passez surtout pas à côté de la version deluxe qui comporte 4 morceaux imparables : la très romantique Song 6 (il ne rêve que d’Elle dans le train traversant la Bavière), l’implorante it’s just my skin, et la très soul avec chœurs féminins, Da Vinci Riot Police . La dernière pépite est l’acoustique Blind man in Amsterdam qu’on imagine le public reprendre en chœur en fin de concert.
En passant, je rappelle que Bob Dylan a commencé à 21 ans, aussi ....
Alors que ces illustres ainés prônaient une forme de révolution politique, George se limite à raconter des histoires. Il se décrit d’ailleurs comme un storyteller qui a appris à jouer de la guitare pour accompagner ses histoires. Nombreuses sont celles qui évoquent des villes idéalisées ou fantasmées (Budapest, Barcelona, Amsterdam) où il rêverait de poser ses valises.
Le
décor est planté dès Blame it on me,
à la fois très brut et très fédérateur. On sait que ce disque sera une
invitation au voyage. Et si fédérateur
est l’un des qualificatifs qui caractérise le mieux la musique de Georges Ezra
(comme Listen to the man ou la
magnifique chanson à chanter autour d’un
feu de camp, Leave it up to you), le
second est assurément « communicateur
de joie ». Attardez-vous sur Drawing
board pour finir de vous en convaincre.
Sa voix, si chaleureuse, évoque instantanément des images : le film qui nous est proposé (comme dans la sublime Barcelona) se déroule devant nos yeux réjouis par cette douce sensation d’évasion. Chanson après chanson, vous êtes en partance et larguez les amarres laissant à quai tous vos problèmes.
C'est Cam
Blackwood (il a notamment travaillé avec Florence and The Machine et London Grammar) qui a
produit l’album en partant de l’énergie enivrante des lives d’Ezra seul à la
guitare, et en y ajoutant juste ce qu’il faut de musiciens. L’orchestration bien que plus riche, reste
imprégnée de la modestie qu’imposent la qualité intrinsèque des
compositions d’Ezra et la profondeur de
sa voix. Il suffit d'écouter Breakaway
toute en émotion pour constater que la magie opère avec simplicité et finesse.
Le
résultat est un disque est à la fois doux et léger, et riche et profond. Un
vrai bonheur. La maturité et l’expérience quasi innée. Le genre d’émotion
musicale qui n’arrive que quelque fois par an (la dernière fois c’était
après l’écoute de The Golden Age de Woodkid).
De la douceur ?
Certes, mais le britannique a aussi convoqué quelques démons pour pimenter
l’aventure. Et quand le rythme devient plus dur et que l’électrique prend le
dessus sur le folk, c’est pour un récit sombre impliquant une pluie battante
provoquée par le Diable en personne ( Did
you hear the Rain ?). On croirait entendre un Nick Cave de 21
printemps …
Le
rythme n’est pas en reste, non plus, sur des
morceaux comme Stand by your gun où
le troubadour se fait Hobo à la
manière d’un Charlie Winston. Et si vous ne tapez pas du pied sur Carry O’, il est grand temps de
consulter un neurologue ou un ORL (selon la formule consacrée sur ce blog).
Un album 12 titres c’est bien, mais 16 chansons c’est encore mieux …
Ne passez surtout pas à côté de la version deluxe qui comporte 4 morceaux imparables : la très romantique Song 6 (il ne rêve que d’Elle dans le train traversant la Bavière), l’implorante it’s just my skin, et la très soul avec chœurs féminins, Da Vinci Riot Police . La dernière pépite est l’acoustique Blind man in Amsterdam qu’on imagine le public reprendre en chœur en fin de concert.
Maintenant,
saviez-vous qu’il n’était pas allé à Budapest avant d’écrire le
morceau (dernièrement, il a fait le voyage tel un pèlerinage avec des
journalistes) ?
C’est
à votre tour, ne ratez pas le Trans Europ Ezra express, le départ est imminent,
ne restez pas à quai.
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