mercredi 5 mars 2014

Pharrell Williams, soyez Heureux vous deviendrez Chanceux

Pharrell Williams vient de sortir son nouvel album, G  I  R  L et c'est déjà un événement.

L'artiste a dit que c’était un hommage aux femmes, indispensable à toute vie, indispensable à nos vies.

On connait tous Happy et son clip "participatif", et  Pharell est venu enflammer le Grand Journal, lundi soir :




Alors, autant ne pas tourner autour du pot : ce disque est énorme, le tout est de savoir pourquoi ?

D’abord, ai- je besoin de rappeler que Monsieur Williams a collaboré aux 3 hits majeurs de 2013 (Blurred Line avec Robin Thicke  , Get Lucky avec les Daft Punk et Happy, pour lui-même et accessoirement pour la BOF de Despicable 2) ?

Mais ne vous y trompez pas, Pharrel est dans l’industrie musicale depuis près de 20 ans. Il a, entre autres, aider Madonna à retrouver du souffle en 2008 (Give it 2 Me) et Britney Spears en 2001 (I’m a slave 4 U).

 Il a aussi signé Robin Thicke sur son label pour relancer sa carrière, et lancer celle de Justin Timberlake (avec son complice Chad Hugo au sein de The Neptunes) en 2002. Il a également collaboré avec Shakira, Beyoncé ou Kanye West (et tant d'autres....).

Après un premier album qui n’a pas trop marché en 2006, Il est clair que l’artiste avait une revanche à prendre et son omniprésence en 2013 (son omnipuissance ?) ne peut que catalyser notre envie de l’écouter en 2014.

G  I  R  L  est à la hauteur de nos attentes : un disque riche et dense, dance et funky, mais pas que.

J’avais déjà écrit ici qu’à le voir danser et chanter dans le clip de Get Lucky, on lui trouvait des ressemblance avec le King Of Pop. Michael n’est plus là , et bien Pharrel occupe l’espace ...et le siège qui va avec.

Et, comme pour dire « c’est moi le patron »,   Williams a produit et écrit l’intégralité de son disque,  et s’est juste offert des guests de luxe pour magnifier son travail.

Et quel travail ! Du Funk léché et cuivré de Brand New avec Justin Timberlake au reggae kingstonnien Know who you are avec la divine Alicia Keys, les participations sont nombreuses comme sont différentes les couleurs que prend le disque  pour le plus grand bien de nos oreilles. Sur leur duo, les voix d’Alicia et Pharrel se mariant à merveille, le titre est, d'ailleurs, l’un des points culminants de G I R L .


Mais ce disque est aussi celui d’un artiste baigné d’influences soul eighties  et il distille ici et là ses références musicales.

Dès le premier titre, Marilyn Monroe, on entend que Pharrel a invoqué l’esprit du Funk et du Disco et, Michael,  son prophète. Les nappes de cordes (arrangées par Hans Zimmer, grand compositeur de musique de films), le beat R&B et la guitare Nile Rodgersienne plante immédiatement le décor.

Brand New avec Justin finira de vous ramener à bon port, si votre esprit en avait vraiment besoin. Ici ce sont les trompettes qui sonne la charge et le beat (imparable)  vous évoquera un Shake your body down to the ground et alors que la guitare un I want you back. Du Funk endiablé qui communique une furieuse envie d’être happy.

Le titre se rapproche du projet projet 20/20 Experience de Justin, mais franchement qui s’en plaindra ?

L'hommage de Pharrell aux femmes prend un tournant brûlant avec Gush, ultra suave et sexy. Le son rappelle celui de l’époque des Neptunes  avec sa ligne de basse et sa guitare typique. Du bon gros groove funk comme on aime. Un des meilleurs morceaux du disque.

On sait que Williams répète sans cesse combien ils aiment travailler avec les français. Après les réalisateurs du clip de Happy, le collectif  We are from L A (ce sont les génies qui ont signé la pub Evian),  cet album ne pouvait pas se faire sans Daft Punk. 




Nos frenchies  awardisés se retrouvent donc sur un morceau ultra funky où le flow de Pharrel rencontre leurs voix vocodorées pour des réjouissances de haut vol.

Les cordes, merveilleusement arrangées par Hans Zimmer,  donnent à ce  Gust of Wind une profondeur et la chanson confirme, s’il est encore besoin,  la très étroite complicité et alchimie des robots et de l’homme heureux.  Ce titre ne peut pas ne pas sortir en single : il y a du This place Hotel dedans.
Parfois on se demande même si Nile n’est à la guitare : il s’agit, en fait,  d’un jeune canadien, Francesco Yates. Il sait tâter de son instrument celui-là.

Come on get it Bae, le morceau avec Miley Cyrus m'a laissé au départ assez perplexe. Un peu simpliste (une boucle qui revient sans cesse), mais il finit par être entêtant et très rejouissant après plusieurs écoutes. La guitare évoque, cette fois ci, celle de Alphabet Street de Prince. Un excellent morceau du Kid de Minneapolis qu'on avait aussi été jugé simpliste au départ. Par contre, la petite nymphette n'y apporte rien de particulier, n'importe quelle chanteuse aurait pu faire le job.

Lost Queen est un peu le titre inclassable du disque. Un titre lent avec des chœurs tribaux totalement dépaysant construit en 2 parties.  Une sorte d’odyssée en forme de déclaration d’amour à une / aux femme(s). La voix de Pharrel se décline sur différentes couleurs donnant beaucoup de richesse à ce titre de plus de 7 minutes. Du Pur bonheur … 

Au total, un des albums très attendus de 2014 avec un artiste qui livre une musique qui rend heureux. Estimons nous chanceux que Pharrel ait décidé de se rapprocher du siège laisser vacant par Jackson. 

Avec G I R L : "Be happy, you'll get lucky "  soyez heureux , vous deviendrez chanceux.

Amen


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